A lui seul, Ronaldo a brisé les rêves des Marocains
MONDIAL DE FOOT Les champions d’Europe se sont contentés du service minimum en prenant la mesure du Maroc 1-0.
«No Morocco, no party», stipulait une banderole déployée avant le match, dans les travées du Stade Loujniki. Diffi- cile de lui donner tort, tant les fans nord-africains (près de 30000 hier, encore!) ont mis une ambiance de dingue. Mais ce sont plutôt leurs adversaires qui sont à la fête dans ce début de Mondial. Après avoir dominé, mais offert la victoire à l’Iran d’un autobut dans les arrêts de jeu en entrée de tournoi (0-1), les hommes d’Hervé
Renard ont encore été généreux contre le Portugal et de nouveau pas récompensés de leurs efforts. Du coup, ils sont déjà éliminés.
Il faut dire qu’il y a des tonnes de meilleures idées à avoir que de laisser seul Cristiano Ronaldo sur un coup de pied arrêté après simplement quatre minutes de jeu... Et comme ce Portugal-là ressemble tout de même pas mal à celui qui a été sacré champion d’Europe il y a deux ans, les Marocains ont eu beau tenter tout ce qu’ils pouvaient, ils n’ont jamais trouvé la faille et ont permis au portier Rui Patricio de se mettre en valeur à de nombreuses reprises.
«CR7», lui, continue son début de Coupe du monde parfait et semble plus irrésistible que jamais. Les fans des Lions de l’Atlas ont eu beau le chambrer en chantant des «Messi! Messi!» quand la star portugaise perdait le cuir, c’est toujours l’attaquant du Real Madrid qui a le dernier mot ces temps-ci. Au moment de son ouverture du score, il venait d’enfiler quatre buts en 95 minutes de jeu depuis le début du tournoi et le Français Just Fontaine a dû commencer à trembler pour son record de buts en un Mondial (13 réussites en 1958). Mais la Selecçao s’est contentée d’attendre. Triste, mais efficace. Comme en 2016.