Les longs trajets de la Nati ne sont pas pris à la légère
GROUPE E La Suisse est bien arrivée à Kaliningrad hier. Ses voyages russes sont très bien préparés par le staff helvétique.
Les joueurs ont passé un vol de trois heures tranquille entre Togliatti et Kaliningrad, enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie. Vladimir Poutine a décidé de faire de cette ville de 400 000 habitants un des sites de «son» Mondial, sans logique sportive. L’enjeu est géopolitique: montrer à l’Otan que la présence russe s’inscrit ici même, non loin des côtes scandinaves. De quoi augmenter les trajets, surtout pour l’équipe de Suisse, qui a choisi de résider à Togliatti, à 2200 km, soit le camp de base situé le plus à l’est des trentedeux sélections.
Ces trajets doivent ainsi être préparés pour en atténuer les conséquences. Une tâche qui incombe à Markus Tschopp. «Les joueurs sont sensibilisés. Ils portent des bas de contention et des chaussettes spéciales. On leur demande de bien s’hydrater. Après les matches, plutôt que de monter tout de suite dans l’avion et d’atterrir à 5h du matin, on passe la nuit sur place. On part le lendemain, c’est mieux pour la récupération», ex- plique le physiologue du sport. «Avant les matches, la FIFA préconise de partir deux jours avant, ce que l’on a fait avant de jouer face au Brésil et maintenant contre la Serbie. Par contre, on partira à Nijni Novgorod la veille de notre affrontement contre le Costa Rica», précise-t-il. Le vol sera plus court et demandera moins de récupération. «On pourra ainsi gagner un jour pour travailler à Togliatti», précise le spécialiste.