Trump fait volte-face sur les familles de clandestins
ÉTATS-UNIS Le président américain a décidé de signer un décret permettant de ne plus séparer parents et enfants.
Face aux images de bambins en pleurs et au malaise de son propre camp républicain, Donald Trump a changé de cap sur sa politique migratoire. Il faut dire que l’administration américaine s’est retrouvée sous le feu des critiques, alors que plus de 2300 mineurs ont été séparés de leurs parents à la frontière sud des Etats-unis. En cause: l’application début mai de la «tolérance zéro», sous la houlette du ministre de la Justice Jeff Sessions. Mis
sous pression, Donald Trump a infléchi sa position en annonçant hier la signature d’un décret pour «garder les familles ensemble».
Cette volte-face a créé la surprise: depuis plusieurs jours, la Maison-blanche répétait qu’elle ne faisait qu’appliquer la loi et que seule une intervention du Congrès permettrait de mettre un terme aux séparations.
L’association de défense des droits civiques ACLU a déploré que cette crise que Donald Trump «a lui même créée» ait causé «des dégâts irréparables pour des milliers de familles de migrants». «Les enfants n’ont pas leur place en prison», a-t-elle martelé. Dans une certaine confusion, le chef de file des Républicains à la Chambre des représentants, Paul Ryan, avait annoncé quelques heures plus tôt qu’il soumettrait au vote aujourd’hui un projet de loi afin de résoudre la question du statut de ces jeunes sans-papiers.