Empruntée, l’espagne a su faire sauter le verrou perse
GROUPE B La Roja a eu de la peine hier face à un Iran recroquevillé, mais a su passer l’épaule pour rejoindre le Portugal.
Si l’iran avait eu, contre le Maroc, le bonheur de voir une fois la lumière (1-0), il s’est obstiné, contre l’armada ibérique, à faire régner les ténèbres. Une négation du jeu comme on n’en voit presque plus aujourd’hui. L’équipe de Carlos Queiroz, quand elle quittera ce Mondial, ne manquera pas à grand monde. Pas plus que l’insupportable complainte des vuvuzelas qu’aiment tant ses supporters.
Parce que même l’approche défensive de la sélection perse fait mal aux yeux. Si l’acharnement des Iraniens à ne pas plier est admirable, les moyens utilisés (sans cesse «pourrir» la rencontre en se jetant au sol ou multiplier les dégagements en catastrophe dignes d’une équipe de 5e ligue le dimanche matin) font frémir. Vivement le Mondial à 48 équipes...
Il a fallu un coup du sort pour que la Roja prenne enfin l’avantage, à la 54e: un dégagement de Rezaeian sur Diego Costa, buteur pour la 3e fois du tournoi. L’impensable avait failli se produire une minute plus tôt, sur une reprise d’ansarifard qui a terminé dans le petit filet... A 1-0, la messe aurait dû être dite. Mais l’espagne s’est laissé bousculer et a fini le match en souffrant.
La partie a toutefois été utile pour se rappeler une vérité: il faut être deux pour un grand spectacle, comme vendredi entre l’espagne et le Portugal (3-3). Deux sélections qui se battront à distance pour la tête du groupe le 25 juin, alors que l’iran, aussi incroyable que cela puisse paraître étant donné son niveau, se qualifiera s’il bat le Portugal.