L’extrême gauche divorce et ira désunie aux urnes
VAUD Ensemble à Gauche présente une candidature pour le Conseil d’etat. Mais sa coalition explose.
Ils promeuvent la cohésion sociale mais ont de la peine à assurer celle de leur propre groupe: Ensemble à Gauche a présenté jeudi Jean-michel Dolivo à la succession de Pierreyves Maillard au Conseil d’etat sur fond de tensions internes. Le POP, membre de la coalition, était aux abonnés absents. «Nous n’avons pas été avertis de cette candidature. Ils ont usurpé le nom Ensemble à Gauche en se présentant sans nous», regrette Anaïs Timofte, vice-présidente du POP vaudois. Pire: Ensemble à Gauche vient de créer son statut d’association sans convier ses alliés du POP. «Nous leur avons proposé plusieurs rencontres, qu’ils ont repoussées ou annulées. Ensuite, ça a été la politique de la chaise vide», note Yvan Luccarini, député Décroissance-alternatives. Le POP invoque des problèmes d’agendas non concordants entre les groupes.
Jean-michel Dolivo souhaite un nouveau rapprochement: «Ils ont leur place dans la coalition et nos statuts leur permettent de nous rejoindre.» «Merci pour l’oecuménisme à la catholique», lui a rétorqué un militant du POP. «Cela pose un sérieux souci, ajoute Anaïs Le Parti socialiste a annoncé son calendrier. Pour l’élection complémentaire au Conseil d’etat, les candidatures sont ouvertes et la nomination aura lieu le 19 janvier. Jeudi, le député Stéphane Montangero, pressenti pour se porter candidat, y a renoncé. «La meilleure candidature est celle de ma camarade Rebecca Ruiz. Je l’appelle à se porter candidate», a-t-il expliqué. Ce qui devrait vraisemblablement être annoncé aujourd’hui: Rebecca Ruiz s’exprimera face aux médias.
Timofte. Nos députés siègent au nom d’ensemble à Gauche sans plus en faire partie.» Le parti s’est réuni jeudi soir. Une candidature propre, «plus jeune et féminine», est envisagée. Le POP partira d’ailleurs seul pour les élections fédérales de 2019.