Touchée dans son orgueil, la France veut se réveiller
SKI ALPIN A Val-d’isère, les géantistes français souhaitent vraiment se rattraper. Leur début de saison a été très décevant.
Il y a à peine deux ans, le ski français signait une performance historique en plaçant quatre skieurs dans le top 5 du slalom géant de Val-d’isère (F). A l’époque, tous les observateurs s’accordaient à dire que cette équipe de France de géant était la meilleure du monde, et de loin. A regarder les derniers résultats en date, à savoir l’épreuve de Beaver Creek la semaine dernière, on peut se demander où est passée cette domination. Outre-atlantique, les quatre mousquetaires étaient relégués parmi les seconds couteaux – Mathieu Faivre 7e, Victor Muffat-jeandet 10e, Alexis Pinturault 14e et Thomas Fanara 21e. «La vérité d’hier ne sera pas celle de demain, il faut faire attention à ne pas nous enterrer trop vite, prévient Muffat-jeandet. On est encore la seule nation à avoir trois coureurs dans le top 15 de la discipline.»
Vrai. Reste que la densité française s’est étiolée. Comment l’expliquer? «La concurrence est plus forte, note Pinturault, chef de file de la délégation tricolore. Avec le changement de règlement (ndlr: de 35 mètres de rayon de virage, les skis de slalom géant sont passés à 30 mètres au début de la saison dernière), les cartes ont été redistribuées. Certains athlètes se sont mieux adaptés que d’autres.»
Samedi, sur la mythique face de Bellevarde, l’orgueil français promet de se réveiller. «On a une épreuve à domicile, lance Pinturault. Ça va nous galvaniser. On va attaquer à fond sans se poser de questions.»