Une maman vendait des billets fantômes
ZURICH Une femme a fait appel de sa condamnation à 6 mois ferme pour une arnaque aux billets fictifs sur internet.
ZURICH Au moins trente pigeons se sont fait rouler par une mère au foyer peu scrupuleuse. Cette Kosovare de 31 ans proposait des cartes journalières CFF ou des billets de concert fictifs sur des sites de petites annonces. A coup de dizaines de francs, elle en a amassé plus de 4000 avec son arnaque bien huilée. La trentenaire espérait que, vu les montants modestes en jeu, ses victimes laisseraient tomber. Elle a été condamnée à 6 mois ferme. Elle a fait appel.
A croire qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher. Une trentenaire, déjà condamnée à trois reprises par le passé, a arnaqué une trentaine de personnes entre juillet 2015 et juillet 2016, rapporte le «Tages-anzeiger». En passant par des sites tels que Tutti ou Anibis, cette mère de trois enfants vendait des billets de concert et des cartes journalières des CFF, ainsi que des smartphones et d’autres objets... tous fictifs.
La Kosovare de 31 ans a par exemple réussi à vendre deux billets inexistants pour l’open Air de Gampel (VS) à un prix de 50 fr. pièce, ou un ticket fantôme pour un match de hockey à 100fr. Elle est même parve- nue à empocher 300fr. pour deux places virtuelles à un concert d’adele. A chaque fois, les victimes versaient l’argent sur le compte de la mère de famille, mais elles ne recevaient jamais le billet ou la marchandise promise. Au total, 4100 francs auraient été soutirés à la trentaine de victimes.
La trentenaire a expliqué sa stratégie: elle espérait que, vu les sommes relativement modestes en jeu, les acheteurs floués ne feraient pas les démarches pour récupérer leur argent. Dissimulant son identité, elle disposait de plusieurs adresses e-mail et comptes Whatsapp.
L’accusée comparaît en appel, après avoir été condamnée l’été dernier à 6 mois de prison ferme pour escroquerie. Son avocat table sur une réduction de cette peine. Le Ministère public, lui, en a requis une plus lourde: 8 mois derrière les barreaux.