20 Minutes - Lausanne

Berne lance la traque aux messages d’alerte radar

BERNE Les 200 membres d’un groupe de messagerie destiné à déjouer les contrôles de police font l’objet de poursuites.

- –ATS/JBM

«Les investigat­ions menées sur plusieurs téléphones portables séquestrés au printemps 2019, dans le cadre d’une autre enquête, ont permis d’identifier environ 200 personnes», indiquent la police bernoise et le Ministère public régional Jura bernois-seeland. L’affaire est partie d’un contrôle de vitesse sur l’a6 entre Lyss et Schönbühl. Deux hommes, âgés de 19 et 20 ans au moment des faits, avaient été interpellé­s pour diverses infraction­s à la loi sur la circulatio­n routière. Dans ce cadre, des téléphones avaient été séquestrés et leur contenu analysé. C’est ainsi que les enquêteurs sont tombés sur un réseau Whatsapp d’annonce de radars. Soupçonnés d’avoir publié ou partagé des avertissem­ents concernant des contrôles de vitesse et de circulatio­n, ses membres ont été dénoncés au Ministère public de leur canton.

Ce n’est pas la première affaire de ce type. En septembre 2017, les membres d’un réseau analogue, en Suisse orientale, avaient écopé de 850 francs d’amende. L’un d’eux avait raconté qu’il était persuadé de ne rien faire d’illégal, puisque la loi sur la circulatio­n routière interdit uniquement les «avertissem­ents publics» adressés aux usagers de la route. L’homme pensait qu’un groupe Whatsapp était un forum privé. Faux, avaient estimé les juges, pour qui un groupe ne peut être considéré comme tel que s’il ne touche qu’un cercle restreint d’amis ou de membres de la famille. À Zurich, par exemple, le groupe est considéré comme «privé» jusqu’à 50 adhérents.

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–KEY Annoncer la présence d’un «flash» est punissable depuis 2013.

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