L’entraîneur n’aurait pas compris le refus de l’ado
VEVEYSE (FR) Un adulte qui organisait des activités pour adolescents a eu des relations sexuelles avec une fille de 13 ans.
Au moment des faits, il avait presque 21 ans. Elle, tout juste 13. Ils se sont rencontrés lors de soirées sportives et culturelles pour adolescents. Il était le responsable, elle était en quelque sorte son assistante. Au fil des rencontres et de nombreux messages sur Whatsapp, il était devenu pour elle un confident. Cette grande amitié s’est toutefois vite transformée en amour. Mais les deux avaient des attentes très différentes. Alors qu’elle ne voulait que des «bisous», lui désirait du sexe. À deux reprises, en mai 2017, il l’a amenée chez lui. C’est là qu’il l’a pénétrée «par devant et par derrière», a-t-elle expliqué à la police, après que sa famille a appris ce qui s’était passé et dénoncé le jeune homme. Ce dernier admet les faits. «Leurs deux récits coïncident en tous points, sauf pour ce qui est du consentement», a résumé hier, devant le Tribunal de la Veveyse, à Châtel-saintdenis, l’avocate de la défense.
L’adolescente affirme avoir dit non et, à la lecture de ses messages, il ressort qu’elle ne se sentait pas prête à coucher. Lui assure qu’elle était d’accord. Si toutes les parties reconnaissent en elle une victime, la défense considère qu’il y a lieu de ne retenir que des actes d’ordre sexuel avec enfants. Pour l’accusation, il est question de contrainte sexuelle et de viol. Mais l’accusé ne devrait pas aller en prison, le procureur ayant requis une peine de 2 ans avec sursis, assortie d’une interdiction de 7 ans de participer à des activités pour mineurs. Le verdict sera rendu ultérieurement.