Le fabricant chinois des Blackberry jette l’éponge
MOBILE La firme TCL n’a pas renouvelé la licence de la marque historique, qu’elle n’a pas réussi à relancer en quatre ans.
Les jours sont comptés pour les smartphones Blackberry et leurs claviers physiques emblématiques. «Nous avons le regret d’annoncer qu’à partir du 31 août 2020, TCL Communication ne vendra plus d’appareils mobiles Blackberry», ont déclaré conjointement la firme canadienne et le fabricant chinois. Ce dernier continuera cependant à assurer un service après-vente jusqu’au 31 août 2022 «en vertu des législations locales en vigueur».
Les deux parties ont mis un terme à un partenariat amorcé il y a quatre ans. Le groupe canadien venait alors d’abandonner les téléphones mobiles pour se recentrer sur son métier de base: les logiciels et les services. L’édition 2017 du salon du mobile de Barcelone avait marqué le grand retour d’un smartphone Blackberry avec un clavier physique. Il troquait par contre son système d’exploitation d’origine pour celui de Google (Android).
TCL espérait relancer la marque, confrontée à une érosion constante de ses ventes depuis 2012, avec une part de marché tombée à moins de 1%. Le groupe électronique chinois comptait regagner du crédit, notamment dans le secteur des entreprises et des multinationales, clientèle à l’origine du succès de Blackberry dans les années 2000 grâce à son service de messagerie BBM.
À son apogée, la marque avait capté 20% du marché mondial et la moitié du marché US. Mais le lancement en 2007 par Apple de l’iphone, avec son interface tactile, avait porté un coup fatal aux Blackberry dans les entreprises.