Fillette malade bénie au milieu d’une foule bigarrée
GENÈVE Le premier arrêt du pape après son arrivée a donné lieu à un discours oecuménique ainsi qu’à une rencontre émouvante.
Après l’accueil officiel à l’aéroport, le pape François est allé prononcer un premier discours lors d’une cérémonie oecuménique. Des représentants de plusieurs continents étaient présents, offrant un joyeux mélange de couleurs, de tenues, ou encore de langues.
Si Alain Berset raconte qu’il a beaucoup ri en compagnie du Saint-père, l’ambiance dans la chapelle était bien plus solennelle. Lunettes sur le nez, François a gardé un visage sérieux, penché sur ses notes. D’une voix affirmée bien que monocorde, il a appelé les chrétiens à l’unité, à marcher ensemble et à se soucier de leurs compagnons de route. Condamnant le consumérisme effréné et l’égoïsme, François a encouragé le dialogue entre chrétiens tout en mettant en garde contre le repli sur soi. Comme pour lui répondre, et selon un protocole minuté, se sont enchaînés des chants multiculturels et des discours parfois engagés. Le «Notre Père» final mêlait anglais, italien, chinois, espagnol et d’autres langues encore dans un intéressant brouhaha.
Avant de poursuivre sa route, le pape s’est arrêté un instant auprès d’une petite fille toute vêtue de blanc, la bouche couverte d’un masque. Matilde, 5 ans, est atteinte d’un cancer. Elle avait fait un beau dessin pour François, qui en retour l’a gratifiée d’une bénédiction, et d’un baiser sur le front. «Nous sommes heureuses, mais c’est une expérience éprouvante!», a réagi sa maman, employée du Conseil oecuménique.