Sûr de lui, Petkovic montre l’exemple à ses hommes
GROUPE E Le sélectionneur helvétique a «bétonné», jeudi face à la presse, avant le match capital de ce soir contre la Serbie.
Vladimir Petkovic n’était pas venu pour ouvrir le jeu, jeudi au stade de Kaliningrad. Face aux questions potentiellement épineuses des médias, le «Mister» a excellé dans l’un de ses exercices favoris: le dégagement en touche. Sa première mission a consisté à balayer le thème politique (Serbes versus Suisses albanophones), ce qui fut vite et bien fait, en une esquive: «Nous avons fait un bon premier match contre le Brésil et il faut enchaîner.»
Evidemment peu désireux de dévoiler ses plans tactiques en vue de cette rencontre capitale, «Vlado» a noyé un autre poisson lorsqu’on lui a demandé s’il modifierait sa composition d’équipe: «Je verrai d’ici à demain matin (ndlr: aujourd’hui) si je fais des changements, qu’ils soient contraints ou qu’ils viennent du ventre.» Behrami, un peu esquinté après son morceau de bravoure face à Neymar, va jouer, même sur une jambe et demie.
Un journaliste serbe s’est ensuite mis en tête de coller la pancarte du favori sur le dos des Suisses. Encore raté: «Ce rôle doit se mériter sur le terrain, a rétorqué Vladimir Petkovic, ultradéfensif. Nous aborderons ce match avec beaucoup de respect pour la Serbie, mais aussi avec beaucoup de confiance en nous.»
Confiance justifiée, après le très bon nul décroché diman che face aux quintuples champions du monde, mais qui ne doit pas se muer en légèreté. «Nous avons tourné la page brésilienne», a assuré le gardien Sommer. Tout le monde est conscient qu’une défaite, ce soir, gâcherait tout. SUISSE Joao Oliveira passe de Lucerne au Lausanne-sport. L’ailier helvético-portugais avait été prêté la saison dernière au Lechia Gdansk, en Pologne.