20 minutes - Suisse romande

Trois cents enfants écartés deux mois du parascolai­re

GENÈVE Une étourderie parentale peut priver des bambins d’accueil hors temps scolaire. Le chef de ces services s’explique.

- –JÉRÔME FAAS

Petit oubli, gros effets. En juin, David et sa femme ont zappé les deux jours d’inscriptio­n au parascolai­re pour leur fils de 5 ans. Ils ont réalisé leur bévue, mais trop tard. Faute de document justifiant leur absence les 2 et 6 juin, on leur a dit que la prise en charge de leur petit garçon, en classe de deuxième, ne débuterait que le 29 octobre, deux mois après la rentrée. «Mon fils voit ses copains aller aux cuisines scolaires. Il se sent pénalisé», confiait il y a dix jours David, forcé de jongler avec son travail. Le garçon a finalement été admis mardi, «exceptionn­ellement», a écrit le Groupement intercommu­nal pour les activités parascolai­res (GIAP) au papa.

Mais pourquoi avoir prévu une telle mesure? Directeur du GIAP, Nicolas Diserens précise que ce n’est pas une exclusion, mais un délai de carence. «Il a été mis en place en 2014 pour juguler les inscriptio­ns trop nombreuses, environ 7000, le jour même de la rentrée scolaire.» Il s’imposait pour offrir un encadremen­t adéquat et a été clairement annoncé.

En 2018, le GIAP accueille 26 000 enfants. Trois cents délais sont imposés. Ces bambins peuvent être pris en charge en urgence pour dépanner, mais pas plus. David en a bénéficié une fois. Il y a vu la preuve que la logistique suivait et que le délai était punitif. Faux, rétorque le GIAP. «Une situation d’urgence ne peut être comparée à une inscriptio­n régulière.» Un enfant n’est jamais laissé seul. Mais il est en surnombre. Faire durer la situation «mettrait le personnel sous pression».

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–JEF Le papa, David, a galéré pour avoir oublié le délai d’inscriptio­n.

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