Prise d’otages sur un navire battant pavillon suisse
NIGERIA Douze membres d’équipage d’un bateau ont été enlevés samedi. Les ravisseurs ne se sont pas encore fait connaître.
Le Glarus était parti plein de blé de Lagos, la capitale commerciale du Nigeria. Il devait acheminer les céréales au centre pétrolier de Port Harcourt, dans le delta du Niger. Mais sa route a été brusquement interrompue. Samedi matin, «un groupe de pirates a réussi à monter sur le pont, grâce à de hautes échelles et en découpant les barrières de protection», a informé la compagnie suisse de transport maritime Massoel Shipping.
Après avoir détruit une grande partie de l’équipement de communication sur le navire, les malfrats ont enlevé 12 des 19 membres de l’équipage. «Habituellement, les pirates ne donnent aucune nouvelle pendant les premières 48 heures de l’enlèvement, donc nous attendons d’avoir des nouvelles», a expliqué Patrick Adamson, porte-parole de Massoel Shipping. L’identité et la nationalité des otages n’a pas été révélée. Mais on sait qu’aucun n’est de nationalité suisse. Le Département fédéral des affaires étrangères est au courant de l’affaire et la suit de près.
Alors que la situation s’est apaisée dans le golfe d’aden, au large de la Somalie, c’est désormais le golfe de Guinée – et ses 5700 km de côtes – qui est devenu le nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique. Plus de 60 membres d’équipage ont été enlevés en 2017 au large du Nigeria. Les pirates opérant dans cette zone sont généralement bien armés et violents. Ils détournent parfois les navires pendant plusieurs jours, le temps de piller les soutes, et brutalisent les équipages, de moins en moins enclins à naviguer dans ces eaux.