«Je ne cours pas après la musiq ue,ellevientàmoi»
POP Charlie Winston sort vendredi «Square 1», un album écrit après deux épreuves. Un vrai retour aux sources, explique-t-il.
Le dandy est reconnaissable entre tous. Chapeau vissé sur la tête, élégance toute britannique, sourire ravageur et oeil rieur. Si son look n’a que peu changé en bientôt dix ans de carrière, sa musique, elle, est en constante évolution. Sur «Square 1», Charlie Winston a délaissé les expérimentations «électroniques et cérébrales» de «Curio City», disque sorti en 2015, pour revenir à quelque chose de plus «organique».
– Quel a été le point de départ de ce disque?
– Fin 2016, j’ai eu besoin de faire un break. Avec ma famille, on prévoyait de partir vivre au Malawi. Juste avant le départ, j’ai eu une hernie au dos. Le même jour, on a appris que notre fils était épileptique. Deux grosses claques. La musique vient dans ces moments. Elle est comme un ami qui arrive pour te réconforter.
– C’est-à-dire? – Je ne cours pas après la musique. C’est elle qui vient à moi. Après deux mois alité et des allers-retours à l’hôpital pour mon fils, j’avais des idées de titres. Ils étaient simples et organiques, comme à mes débuts. Ma carrière est un carré (ndlr: «square» en anglais), d’où le nom du disque. – Il y a de l’afrique dans l’album, comme sur le morceau «The Weekend».
– C’est juste. Le titre qui a été mon modèle pour tout le disque est «Madan» de Salif Keïta. Il y a aussi beaucoup de desert blues comme celui de Tinariwen. La rythmique a été primordiale dans l’écriture. – A quoi ressemblera votre concert le 12 décembre aux Docks à Lausanne?
– Je serai sur scène avec deux musiciens pour faire «plus avec moins». Ce sera un patchwork de mes titres, sans setlist. Juste de l’impro sans jamais savoir ce qu’il peut se passer. Stimulant!