Leur matos finit par erreur à la poubelle
LAUSANNE Une société a évacué par erreur des objets qui ont fini à la déchetterie. Le Tribunal cantonal exige d’enquêter.
VAUD Photos, lettres, souvenirs personnels, informatique, meubles ou encore outils: la société engagée pour vider la cave d’une vieille dame décédée a tout balancé à la déchetterie. Problème: les employés s’étaient trompés de porte...
Une bourde qui va coûter cher: les locataires estiment le dommage à 30 000 fr. Fâchés, ils ont porté plainte, mais le Ministère public a refusé d’entrer en matière. Le Tribunal cantonal lui a donné tort et a ordonné une enquête.
C’est une erreur qui va coûter cher: les employés d’une entreprise mandatée par un notaire pour débarrasser la cave d’une défunte se sont trompés de porte. Ils ont vidé le mauvais local et ont amené à la déchetterie tout ce qui s’y trouvait. Les deux propriétaires du matériel détruit estiment la perte à près de 30 000 francs.
En plus des souvenirs personnels, photos et autres lettres, la liste qu’ils ont transmise à la justice comporte des meubles, du matériel de sport, de l’électro- nique, de l’informatique et des outils. Ils ont déposé plainte, mais le Ministère public de Lausanne n’est pas entré en matière. Il n’y a pas eu vol mais erreur. Le conflit doit donc se régler sur le plan civil, a estimé une procureure.
Les lésés ont insisté. Pour eux, les déménageurs auraient dû voir que ce matériel en parfait état ne pouvait appartenir à une vieille dame et qu’il ne correspondait pas à ce qui part habituellement à la déchetterie. Ils ont aussi avancé que ce n’était pas à eux de déterminer la qualification juridique du cas. Les juges cantonaux leur ont donné raison: sans enquête, on ne peut exclure une infraction contre le patrimoine. Le cas doit donc être instruit et il faut une enquête, ont-ils dicté.