«Moi, j’ai toujours facturé ce qu’on me demandait»
PROCÈS Les deux hommes accusés d’avoir causé un préjudice de 22 millions à l’hôpital cantonal ont répété leur innocence, hier.
«J’ai facturé ce qui avait été convenu, au prix convenu.» L’avocat de 61 ans qui avait été engagé par l’ex-chef comptable des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) estime n’avoir rien fait de faux. Il l’a rappelé hier au deuxième jour de leur procès. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir surfacturé des prestations et truqué les comptes. Les 50 millions, perçus par l’homme de loi entre 2007 et 2015 pour recouvrer les factures de patients impayées, «il faut les mettre en relation avec le travail effectué et les volumes de factures traitées, at-il insisté. Parfois j’en ai effectuées jusqu’à 60 000 par an.» Sur 301 millions confiés, a plaidé le juriste pour montrer son efficacité, 272 ont été récupérés, dont 60 millions en pertes et actes de défaut de biens. De plus, a-t-il précisé, les 50 millions ne correspondaient pas qu’à des activités de recouvrement, mais aussi à d’autres tâches supplémentaires. A la question de savoir si ses tarifs ne lui semblaient pas excessifs, l’avocat a répondu qu’ils avaient été fixés par les HUG, selon les prix pratiqués par les sociétés de recouvrement. En touchant 42 francs pour chaque sommation, par exemple, il avait «conscience de travailler à moitié prix» par rapport aux tarifs en vigueur.
Son coaccusé, lui, a nié avoir voulu enrichir son ami: «Si j’avais trouvé un mandataire moins cher, je l’aurais engagé», a-t-il assuré. Les audiences se poursuivent jusqu’à vendredi. Verdict le 21 décembre.