20 minutes - Suisse romande

Automates pris d’assaut: c’est le client qui casque

My Post 24 cartonne. Le facteur n’a parfois pas la place de livrer ses colis. Le client doit s’arranger ou... payer.

- –FRANCESCO BRIENZA

«Aucun compartime­nt approprié n’est actuelleme­nt disponible dans l’automate My Post 24.» Ce message, Dario* le reçoit souvent. Un peu trop à son goût. Le Lausannois de 40 ans a choisi de se faire livrer tous ses colis à l’automate du Flon, au centre-ville. Cette offre du géant jaune permet d’éviter de devoir jongler avec les horaires d’ouverture des guichets quand personne n’est à la maison pour réceptionn­er les paquets. «Mais une fois sur deux, il n’y a pas de casier libre à l’automate et mon colis est déposé à l’office de Saint-françois», s’énerve-t-il.

Résultat, Dario doit se débrouille­r pour aller chercher ses paquets, ou payer une taxe de 8 fr. pour qu’on les lui livre à une autre adresse. «C’est quand même fou, c’est La Poste qui n’arrive pas à gérer son flux de distributi­on, et c’est moi qui dois payer pour ça!»

Contacté, le géant jaune confirme que le réseau My Post 24 connaît un grand succès et qu’il arrive que des li- vraisons soient impossible­s. «C’est rare, mais ce le sera de plus en plus puisque nous allons développer le service en 2019, notamment à Lausanne», explique Oliver Flüeler, porte-parole (lire encadré). Et les clients lésés? «Pour l’heure, notre processus ne permet pas de faire une deuxième livraison gratuite à l’automate un autre jour. Le client doit se déplacer à la poste ou suggérer une nouvelle adresse de livraison.» Sauf que dans ce cas de figure, la prestation est facturée.

* Prénom d’emprunt

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L’appareil situé dans le quartier du Flon est victime de son succès.

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