Sky dit stop après avoir tant dominé
CYCLISME La formation anglaise a annoncé hier qu’elle disputerait en 2019 sa dernière saison dans le peloton professionnel.
C’est un monstre qui se retirera dans un an. L’équipe britannique a, en effet, remporté six des sept derniers Tours de France, par l’intermédiaire de Chris Froome, Bradley Wiggins et Geraint Thomas. Elle a, en tout, gagné la bagatelle de 322 bouquets. Mais c’est aussi une formation qui a révolutionné le monde de la petite reine, de par sa façon de courir et dans les coulisses. «Il y aura un avant et un après-sky dans le vélo, assure Daniel Atienza, ancien pro devenu consultant pour la RTS. Son départ crée un gros trou pour le cyclisme mondial. Ceux qui n’ont pas arrêté de lui jeter la pierre vont peut-être commencer à se poser des questions, sachant que ce sponsor amenait plus de 30 millions par année dans ce sport. Vu comme il a contribué à le changer, n’aurait-il pas fallu, juste une fois, lui dire merci?»
L’équipe managée par Dave Brailsford a charrié son lot de polémiques depuis 2010 et son arrivée dans le cyclisme. «Quasiment tous les coureurs de leur équipe présents au départ du Tour de France pourraient être des leaders ailleurs, indique Danilo Wyss, coureur professionnel vaudois. Comme ils ont davantage de moyens, leur entraînement et leur préparation sont plus poussés, dans tous les domaines.» Quitte à flirter avec certaines limites? Les têtes d’affiche Froome et Wiggins avaient connu quelques soucis avec la «patrouille antidopage», mais n’ont jamais été suspendus.
Brailsford a donc devant lui un nouveau genre de contrela-montre: trouver un repreneur dans les mois qui viennent, prêt à investir gros pour sauver cette formation. «L’équipe est ouverte d’esprit quant à son avenir et la possibilité de travailler avec un autre partenaire financier, si une bonne opportunité se présente», a-t-il dit.