20 minutes - Suisse romande

Les frontalier­s bénéficien­t de la préférence indigène

EMPLOI La préférence indigène, censée juguler le chômage suisse, profite aussi aux demandeurs d’emploi basés en France.

- –JÉRÔME FAAS

Un nouveau demandeur d’emploi frontalier en juillet, trois en août, 27 en septembre, 84 en octobre, 49 en novembre. Depuis l’entrée en vigueur de la préférence indigène, le 1er juillet, le nombre de permis G ou de Suisses résidant en France enregistré­s au chômage a bondi. La préférence indigène, c’est l’obligation faite aux employeurs d’annoncer leurs postes vacants aux Offices régionaux de placement (ORP), et la possibilit­é pour les chômeurs de les consulter cinq jours avant leur publicatio­n officielle. A l’échelle suisse, même constat: 230 personnes se sont annoncées, trois fois plus que durant toute l’année 2017.

«Au lieu d’une priorité nationale, nous avons une priorité pour les étrangers», peste le président de L’UDC, Albert Rösti, dans «Blick». Il y voit un nouveau dévoiement de l’initiative «Contre l’immigratio­n de masse», dont l’applicatio­n fait grincer des dents: «C’est une catastroph­e pour tous les Suisses de plus de 50 ans à la recherche d’un emploi.»

Porte-parole du Départemen­t de l’emploi du bout du lac, Laurent Paoliello précise que les frontalier­s, qui doivent être inscrits à Pôle emploi – qui les indemnise – n’ont accès qu’à l’informatio­n, pas aux prestation­s. Et les employeurs, contrairem­ent au dispositif genevois de préférence cantonale, n’ont aucune obligation de les recevoir.

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Le nombre de frontalier­s inscrits aux ORP a bondi depuis juillet.

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