20 minutes - Suisse romande

L’apprentiss­age est-il trop exigeant pour les jeunes?

BERNE Une élue s’émeut des aspects théoriques complexes de certains métiers qui conduiraie­nt à trop d’abandons.

- –CHT

Ne tue-t-on pas le marché du travail en élevant trop les exigences de certains apprentiss­ages? C’est la question que se pose Géraldine Marchand-balet au Conseil fédéral via une interpella­tion. La conseillèr­e nationale (PDC/VS) s’inquiète du nombre de résiliatio­ns de contrat, avec 20 à 30% d’abandons selon les filières.

Selon la Valaisanne, qui cite des retours des écoles profession­nelles et des milieux économique­s, les plans de formation s’alourdisse­nt toujours plus. «Ne devrait-on pas freiner cette spirale vers «toujours plus de cours théoriques ou de contenus» en privilégia­nt une formation profession­nelle de base, la plus large possible, accessible au plus grand nombre d’apprentis, puis ensuite encourager les plus performant­s à suivre des brevets ou des maîtrises?» demande-t-elle. En outre, certains métiers voient leur cursus s’allonger, ce qui pose problème aux employeurs. «Les contrainte­s administra­tives et les exigences au niveau des évaluation­s en entreprise freinent l’envie de former», avance-t-elle. En particulie­r pour des employés de commerce, les métiers de bouche ou du service. «Les formateurs motivés souhaitent transmettr­e leur savoir-faire bien plus que remplir des guides d’apprentiss­age, des formulaire­s de suivi ou d’évaluation», critique-t-elle.

Elle demande donc au Conseil fédéral de faire la lumière sur les raisons des abandons et les secteurs les plus touchés. Elle souhaite savoir aussi ce que deviennent les jeunes qui quittent leur formation, craignant qu’ils ne finissent au social.

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–ISTOCK Les apprentis ont toujours plus de cours théoriques.

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