Mesures concrètes pour les infirmiers
Le Conseil fédéral met en consultation un projet qui vise notamment à alléger les horaires des soignants et à augmenter leurs effectifs.
En novembre 2021, le peuple acceptait à 56% l’initiative «Pour des soins infirmiers forts», qui exigeait une amélioration des conditions de travail et de formation. Mercredi, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-schneider a mis en consultation son projet de mise en oeuvre. Confédération et cantons veulent doper le nombre de diplômés via un soutien financier non seulement aux établissements de soins qui proposeront des places de formation, mais aussi à tous ceux et celles qui suivront une filière en soins infirmiers. Par ailleurs, les infirmiers pourront facturer directement à l’assurance, sans passer par le médecin, des prestations de base (aide au lever ou au coucher, toilette).
Dans un second temps, il s’agit d’améliorer les conditions de travail. Actuellement, elles sont «exigeantes, voire difficiles, raison pour laquelle le personnel quitte le métier prématurément», a reconnu Elisabeth Baume-schneider. Concrètement, les plans de service devront être communiqués au moins quatre semaines à l’avance. Des changements de dernière minute resteront possibles, mais devront être compensés. Le Conseil fédéral veut aussi abaisser le temps de travail hebdomadaire maximal à 45 heures, contre 50 aujourd’hui. La durée normale de travail sera comprise entre 38 et 42 heures par semaine, alors qu’aujourd’hui, rien n’est inscrit dans la loi. Enfin, pour ce qui concerne les rémunérations, le Conseil fédéral ne fixe pas de tarifs nationaux. Il précise toutefois que les employeurs, les partenaires sociaux et les cantons devront garantir de bons salaires et seront obligés de négocier des conventions collectives de travail.