CE TEST QUI FAIT SALIVER
Le déconfinement pourrait s’accélérer grâce au test salivaire, auquel s’astreindront les parlementaires fédéraux lors de la session du 1er mars. Si l’espoir est bien réel, la partie n’est pas encore (tout à fait) gagnée. Le point avec le virologue président du groupe d’experts diagnostics et tests de la task force.
Un test antigénique, c’est quoi exactement?
C’est un test sans l’amplification de l’ARN du virus. Cela équivaut à un test rapide. Le test antigénique détecte les protéines du virus mais n’amplifie pas le signal de la présence de ce dernier, comme le fait la méthode PCR. Le résultat s’obtient en quinze minutes, mais le test est moins sensible. Il ne détecte le virus qu’audessus d’un certain seuil, plus élevé que dans le cas de la PCR. Et ce n’est pas tout.
Mais encore?
Comme la contagiosité est généralement proportionnelle à la charge virale, le test antigénique effectué sur un prélèvement nasopharyngé suffit dans la majorité des cas à détecter les personnes contagieuses. Mais s’il est effectué sur la salive, qui déjà contient moins de virus qu’on n’en récolte avec un écouvillon nasopharyngé, alors son manque de sensibilité devient rédhibitoire. Même avec un prélèvement dans le nez, le résultat du test antigénique n’informe qu’en instantané, puisque, en début d’infection, la charge virale est basse, mais qu’elle augmente avant que n’apparaissent les premiers symptômes. Quelqu’un de négatif pourrait donc rapidement devenir positif s’il est testé au tout début de l’infection.