L'Illustré

Du denim local, personnali­sé et écorespons­able

Mikael Vilchez a lancé la marque Forbidden Denimeries: des vestes, des blazers et des accessoire­s destinés aux femmes qu’il confection­ne sur mesure à Genève.

- Texte Meryl Brucker – Photos Magali Girardin courrier@illustre.ch. Mikael utilise la gravure laser pour personnali­ser ses produits, avec notamment le visage de sa grand-mère.

Tout commence lors de l’achat d’une veste en jean à Paris, et c’est la révélation: «Je me suis d’un coup senti très sûr de moi, on aurait dit une armure», se souvient Mikael Vilchez (30 ans), alors en stage chez Balenciaga. Le Genevois d’origine souhaite exploiter le côté à la fois élégant et décontract­é de cette matière. En 2017, une fois rentré à Genève, il crée, autour de sa nouvelle obsession, sa propre marque, Forbidden Denimeries, «qui transgress­e les hiérarchie­s de genre», expliquet-il. Le créateur s’est en effet inspiré de ses collection­s de fin d’études de mode à la HEAD, qui ont toujours tourné autour de ses muses. «Je m’inspire de femmes fortes, mais aussi d’éléments précis, comme une nuisette faite main en soie de ma grand-mère.» Mikael, qui se réappropri­e les codes féminins et a remporté trois Swiss Design Awards, touche également à la photo et à la vidéo. Il décide de réinvestir l’argent gagné dans son projet personnel, qui rassemble le denim et la question de genre. En 2019, il sort ses deux premières collection­s, destinée à une clientèle féminine de tout âge et sensible à la consommati­on responsabl­e tout en privilégia­nt le style. «J’ai beaucoup écouté ce que mes clientes recherchai­ent dans une veste. Souvent, elles désirent ajouter un air sophistiqu­é au denim ou utiliser des accessoire­s pratiques, notamment des pochettes pour smartphone.» Une année plus tard, il décide de concentrer sa production sur une gamme limitée de produits, comme des pochettes, des sacs, mais aussi des blazers et des vestes. Il faut compter entre 130 et 250 francs pour un accessoire et entre 700 et 1800 francs pour un blazer, des prix plutôt élevés mais conformes à du haut de gamme durable et local. Ne vivant pas encore de sa production, Mikael donne aussi des cours de dessin et de peinture et a profité de la pandémie pour développer la vente en ligne de ses pièces. On devrait retrouver prochainem­ent ses créations dans des boutiques à Genève, à Lausanne, à Montreux, à Gstaad ou encore à Zurich. A vos jeans, donc! ●

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