L'Illustré

Dans un antre du bio, nos lecteurs ont mis les mains dans la terre

- Répartis en deux groupes, le matin et l’après-midi du 9 avril, les lecteurs de «L’illustré» ont découvert le jardinage bio avec Falk Zollinger (à dr. sur la grande photo). Texte Marc David www.zollinger.bio

Comment préparer des bacs à planter? Combien d’organismes se nichent dans une seule poignée de terre? Falk Zollinger, de Zollinger Bio, a répondu à tout. Et les travaux pratiques ont passionné.

« Bienvenue chez nous!» s’exclame Falk Zollinger en ce samedi matin valaisan alors que la pluie tambourine sur la serre qui accueille la jolie grappe des lecteurs de L’illustré, aux Evouettes. Il est le cadet des quatre frères qui dirigent cette société productric­e de graines biologique­s, fondée en 1984 par leurs parents, à une époque où le mot «bio» était à peu près inconnu.

L’écoute est de belle intensité. Il y a du vécu et de l’émotion jardinière. Estelle essaie depuis deux ou trois ans de faire pousser quelque chose sur son balcon; Morgane a une grande expérience dans les plantes d’intérieur, «deux précisémen­t», sourit-elle. Déjà, les questions fusent, tandis que l’expert présente les six principes fondamenta­ux d’un jardin biologique qui se respecte, de la santé du sol à l’importance capitale de la biodiversi­té. «N’oubliez pas de ménager un espace pour la flore sauvage, de laisser pousser des herbes pour donner un refuge aux insectes!» Clair et patient, il explique comment éviter les pesticides de syn

thèse, qui s’implantent si durablemen­t. Il prend l’exemple de la coccinelle, si utile quand elle s’attaque aux pucerons, ou du hérisson, mangeur de limaces. «Il est important d’avoir un peu de tout dans votre jardin. Chaque variété va se comporter différemme­nt.» Il provoque des «oh!» et des «ah!» en faisant deviner le nombre d’organismes présents dans une seule poignée de terre en bonne santé. «Une centaine?» hasarde une audacieuse. «Cinq à 6 milliards! Des bactéries, des insectes, des champignon­s.»

Il est l’heure des travaux pratiques. Des petits pots avec des semis, puis des bacs dans lesquels ces plantons seront transférés quand ils seront devenus ados. Chacun s’y attelle avec plus ou moins de dextérité. Son oeuvre terminée, Christine, de Treycovagn­es (VD), s’avoue enchantée: «Je n’ai pas trop la main verte, mais aujourd’hui j’ai eu beaucoup de réponses.» Karine, de Savièse (VS), acquiesce: «J’attendais l’impulsion qui donne envie de commencer mon jardin, grâce à quelques connaissan­ces de base.» Captivée, la pluie a d’ailleurs oublié de tomber. ●

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