«Le fils», dernier acte du triptyque de Florian Zeller
Après La mère en 2010 et Le père en 2012, l’écrivain, scénariste et réalisateur français Florian Zeller conclut sa trilogie familiale avec Le fils en 2018. Alors que Le père (jouée à guichets fermés plus tôt cette année également au Théâtre Alchimic) portait sur la démence et l’angoisse de vieillir, Le fils explore le sujet difficile de la dépression adolescente. Bouleversé par le divorce de ses parents, Nicolas dérive. Il ne va plus en cours, passe ses nuits à tourner en rond dans sa chambre. Plus inquiétant encore, lors d’une visite, son père croit déceler des «marques» sur ses avant-bras. «C’est la vie qui me pèse», lui dira Nicolas, avant de lui confier son désir de venir vivre chez lui, avec sa nouvelle compagne et leur bébé. Une pièce forte et sensible à la fois, qui n’occulte jamais ni l’amour ni la tendresse et qui raconte la difficulté pour les familles de se «recomposer» après un divorce, la culpabilité, l’impuissance et le désarroi de parents aimants devant ce fils qui souffre tant. Après le succès de l’adaptation cinématographique du Père, portée par l’excellentissime Anthony Hopkins et récompensée en 2021 par deux Oscars, Florian Zeller avait annoncé en octobre dernier avoir achevé le tournage de l’adaptation du Fils. Le film, très attendu, devrait sortir cette année encore.