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Un produit d’avenir
La place financière suisse se dote d’une nouvelle catégorie de fonds avec le L-QIF. Il devrait permettre de retenir en Suisse des investisseurs qualifiés qui préféraient, pour des raisons de simplicité et de fiscalité, investir dans des fonds domiciliés à l’étranger.
Les experts attendaient l’autorisation en fin 2023; elle sera venue début de 2024. Mais c’est fait: suite à la modification de l’Ordonnance sur les placements collectifs de capitaux (OPCC), une nouvelle catégorie de fonds suisses - le Limited Qualified Investor Fund (L-QIF) – a été lancée le 1er mars.
Ce nouveau type de fonds bénéficiera d’un processus de création beaucoup plus simple, plus rapide et à moindre coût, car il n’est pas soumis à l’approbation ni à la surveillance de la FINMA. Il ne peut toutefois être géré que par certains établissements surveillés par les autorités financières et ne sera ouvert qu’aux investisseurs qualifiés, avec une surveillance indirecte qui garantit à la fois la qualité et la sécurité des investisseurs.
L’Asset Management Association Switzerland (AMAS) espère que cette nouvelle catégorie de fonds suisse, grâce à sa conception flexible, va offrir aux investisseurs une véritable alternative à la concurrence des fonds étrangers dans le domaine des placements alternatifs. A plus long terme, le L-QIF doit en effet permettre de renforcer la compétitivité de la place suisse en matière de gestion d’actifs, en augmentant à nouveau le nombre de placements collectifs de capitaux créés en Suisse.
Cependant, remarque l’AMAS, le projet n’atteint pas entièrement l’objectif initial d’une conception libérale et donc la création d’une alternative compétitive au Reserved Alternative Investment Fund (RAIF) luxembourgeois, qui était pourtant un des objectifs de cette modification de l’OPCC.