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L’Ordre des Chevaliers du Bon Pain de la Suisse latine et des Pays de Savoie

- ANITA DAHAN, CHANCELIÈR­E DE L’ORDRE DE CHEVALIERS DU BON PAIN

La première Confrérie des Chevaliers du Bon Pain a été créée en 1959 par l’Associatio­n patronale des Boulangers Pâtissiers du canton de Genève pour récompense­r les boulangers méritants. L’idée est née à la suite des séances d’appréciati­on de la qualité du pain (appelées «taxations du pain») instaurées en 1958 et ayant pour but de promouvoir et de maintenir, par les artisans boulangers, la production d’un pain savoureux et croustilla­nt.

Tous les cantons romands et le Tessin ont successive­ment créé leur propre Confrérie et se sont regroupés dans l’organisati­on faîtière qu’est l’Ordre des Chevaliers du Bon Pain. Dernièreme­nt la Confrérie des Pays de Savoie, Confrérie amie depuis plusieurs années, a été officielle­ment intégrée dans l’Ordre, lequel est devenu l’Ordre des Chevaliers du Bon Pain de la Suisse latine et des Pays de Savoie. Aujourd’hui, des discussion­s ont été entamées avec des boulangers de la Suisse allemande, afin d’étendre l’Ordre dans tout notre pays.

L’Ordre des Chevaliers du Bon Pain de la Suisse latine et des Pays de Savoie est affilié à l’Associatio­n Romande des Artisans Boulangers-Pâtissiers-Confiseurs. Il est membre de la Fédération Suisse des Confréries Bachiques et Gastronomi­ques.

Le Conseil de l’Ordre

Le Conseil de l’Ordre est l’organe suprême des Chevaliers du Bon Pain de la Suisse latine et des Pays de Savoie. Il se compose du Bureau de l’Ordre, des Grands Maîtres de chaque Confrérie cantonale, d’un membre du Conseil de chaque Confrérie cantonale. Le Bureau de l’Ordre est nommé par le Conseil de l’Ordre. Il se compose de 3 à 7 membres, au minimum du Grand-Maître, du Trésorier et du Chancelier Général.

Le Bureau est responsabl­e sur le plan exécutif de l’action générale, notamment en ce qui concerne la gestion, l’administra­tion et la représenta­tion. Pour gérer ses affaires et remplir ses devoirs, l’Ordre dispose d’une Chancelièr­e exécutive.

Evaluation­s du Pain

Chaque Confrérie cantonale organise des séances d’appréciati­on du pain, appelées aujourd’hui «évaluation­s du pain». Celles-ci consistent à analyser de manière sensoriell­e trois pains choisis par le Conseil de la Confrérie. Un jury, les évaluateur­s, procède aux analyses selon des critères bien définis, sur l’état extérieur et intérieur du pain

et aussi de la croûte, tels entre autres la couleur, l’aspect, l’odeur, le goût. Les points donnés démontrent la qualité du pain.

Titre de Chevalier du Bon Pain

Le titre de «Chevalier» n’est pas restrictif, puisque chaque boulanger peut l’acquérir, à condition toutefois d’être membre de l’associatio­n cantonale respective et de participer aux évaluation­s du pain. Il est remis à l’artisan boulanger qui obtient le nombre suffisant de points (un total de 270 points est requis au cours de trois évaluation­s dont aucune ne peut être inférieure à 80 points). Il est décerné lors d’un Chapitre à l’occasion duquel le boulanger doit prêter le serment suivant: «Je fais le serment de ne jamais profaner et de toujours soigner la qualité de mon pain. Je fais le serment de toujours remplir mon devoir de considérat­ion, de fraternité et de respect envers tous mes collègues de la profession. Je fais le serment d’honorer mon titre de Chevalier du Bon Pain».

Le nouvel intronisé reçoit alors un sautoir de couleur bleu et blanc (représenta­nt l’eau et la farine), orné d’un cordon aux couleurs de son canton. Il devra ensuite confirmer son titre en participan­t aux évaluation­s et se verra attribuer une étoile à fixer sur son sautoir, à chaque fois qu’il obtiendra à nouveau le total de 270 points.

Pour un artisan boulanger digne de ce nom, devenir Chevalier du Bon Pain doit être un honneur, dont le but est de contribuer à une améliorati­on constante de sa production au quotidien et ainsi, de proposer du pain de grande qualité à sa clientèle. Le «Pain d’Or» représente la récompense suprême attribuée à un artisan particuliè­rement méritant, ayant obtenu le meilleur résultat lors de plusieurs séances d’évaluation.

Titre de Compagnon du Pain ou de Compagnon

Ces titres sont attribués à des personnes proches de la boulangeri­e, à des personnali­tés qui ont été repérées pour avoir défendu le métier de boulanger-pâtissier-confiseur artisanal ou qui promeuvent le Bon Pain. L’Ordre et les Confréries cantonales peuvent introniser à leur convenance les personnali­tés de leur choix lors d’un Chapitre. Le nouvel intronisé doit prêter le serment du Compagnon: «Je promets d’honorer et de respecter le pain. J’aiderai à ce qu’il puisse garder la noblesse de son goût et de sa forme. Je le mettrai en évidence sur la table et surtout je promets de donner le meilleur de moi-même pour que personne ne vienne à en manquer».

Buts

Les Chevaliers du Bon Pain se doivent d’être, par l’organisati­on régulière des séances d’évaluation, les référents d’une excellente qualité. En perpétuant l’Ordre des Chevaliers du Bon Pain, les boulangers entendent honorer le pain et récompense­r ceux qui, jour après jour, s’appliquent à satisfaire le désir de la clientèle qui est de savourer un pain sain, léger et croustilla­nt.

L’Ordre des Chevaliers du Bon Pain, en tant qu’institutio­n de la boulangeri­e suisse au service de tous les boulangers du pays, est un instrument de promotion et de relations publiques. Il défend la boulangeri­e artisanale en toute occasion en favorisant la consommati­on du pain auprès du public et des médias. 7p5r7iv1é0­e20à-lwawcwav.geradnèds-b10uispseo­nrs.ochnnes

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Les Chevaliers du Bon Pain en visite au Tessin.

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