Le Temps - Le Temps Supplement
Le chemin compte plus que la destination
Envisager d’être une organisation plus horizontale, plus flexible, miser sur l’autonomie et se tourner vers un modèle holacratique, travailler de façon hybride… Des réflexions autour du management qui sont dans l’air du temps, encore renforcées par la période du covid et la pénurie de personnel sectoriel qui sévit aussi en Suisse.
Mais si Le Temps vous propose cette semaine un voyage dans l’univers du management, sans prétendre à l’exhaustivité, c’est précisément pour interroger – au-delà de l’effet de mode et des belles intentions – les façons dont nous travaillons et la pertinence qu’elles ont. Comme le montrent différents articles de ce supplément, il n’existe évidemment pas un modèle total et idéal qui puisse coller à toutes les réalités.
Mais se pencher sur la question du management de façon plus approfondie a le mérite de permettre de se poser les bonnes questions. C’est une forme d’arrêt sur image qui peut représenter pour les entreprises un investissement pour l’avenir. En évitant de procéder machinalement selon des habitudes qui ne sont pas toujours fondées mais en se demandant si d’autres manières de se réunir, de communiquer, de décider, ou simplement d’effectuer son travail pourraient représenter un gain d’efficience comme sur le plan humain.
A la fin, la conclusion pourrait bien être qu’il ne faut rien changer. Ou au contraire que le modèle de gouvernance, ou simplement certains processus, mériterait d’être repensé. Le bilan des réflexions est évidemment important, puisqu’il pourrait mener à des changements très concrets. Mais en matière de management, c’est surtout ce chemin pour en arriver au résultat qui compte.
Car si l’analyse de la situation est correctement effectuée, le choix de gestion qui en découlera correspondra aux enjeux de l’entreprise. A l’inverse, si des modèles et pratiques sont adoptés à des fins de communication, par exemple, sans avoir suffisamment sondé les besoins de la société, autant dire que le modèle de management risque bien de sonner creux.