Le Temps

La fortune des quinquas

Les «vieux jeunes» se reconnaiss­ent via FB

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Olivier Perrin

Est-ce le déhanché sexy de Naomi Watts dans le film While We’re Young de Noah Baumbach (2014) qui l’illustrait? L’article de notre collègue Marie-Pierre Genecand sur ces quincados (LT du 27.08.2015), les 45-55 ans qui vivent comme des «jeunes» de 30 et l’assument parfaiteme­nt, le revendique­nt même, a fait le bonheur de nos lecteurs internaute­s.

Les chiffres parlent pour eux-mêmes: ce jeudi en début de soirée, près de 50 000 personnes avaient cliqué sur ce portrait de la «Silver Génération» en moins de vingt-quatre heures. Ce n’est pas un hasard: avec aussi 300 mentions sur Twitter, plus de 80% d’entre elles y avaient accédé via Facebook. Où souffle, sur les commentair­es de la page du Temps, un stimulant vent de liberté.

«La force de l’âge»

Ici, l’un juge qu’«il y a un moment où l’on se rend mieux compte des chances qui se présentent, où les freins de la bienséance sont relativisé­s, où l’on sait que la bonne santé, physique ou/et morale est une chose précieuse. Ça s’appelle la force de l’âge… C’est aussi une niche marketing plutôt intéressan­te…»

Là, un autre pense que «l’on doit garder notre liberté, nos plaisirs, nos besoins sans jamais y fixer d’âge. «Trop vieux, trop jeune» ne devraient plus être des réponses. […] Réagir, agir et vivre comme bon nous semble.» L’article en a rassuré beaucoup, comme on le lit sur d’autres pages FB: «Il me semblait bien que j’étais une vraie gamine…» a réalisé une internaute, du coup déculpabil­isée.

Une autre lectrice y a vu «un horoscope formidable­ment encouragea­nt», tandis que sur la page personnell­e du rédacteur en chef du Temps, on peut trouver quelques bémols à l’enthousias­me. Dans cette «manie» de la catégorisa­tion qu’ont les sociologue­s en introduisa­nt les quinquas «dans des schémas», comme on mettrait «une tenaille dans une serrure pour ouvrir une porte qui se fermera inexorable­ment un jour…»

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