Le Temps

Les dirigeants d’UBS ont vu leur rémunérati­on augmenter l’an passé

Le mieux payé d’entre eux, le directeur général Sergio Ermotti, a gagné 14,3 millions de francs, 3,1 millions de plus qu’en 2014

- ATS

A l’image de la performanc­e d’UBS, les rémunérati­ons des dirigeants du numéro un bancaire helvétique ont vigoureuse­ment progressé l’an passé.

Dans le détail, le salaire fixe attribué à Sergio Ermotti s’est monté à 2,5 millions de francs, un montant stable depuis son entrée en fonction en 2011, relève UBS dans son rapport annuel 2015 publié vendredi. Si l’on inclut les 261 181 francs versés pour sa prévoyance profession­nelle, le Tessinois a perçu une rémunérati­on fixe totale de quelque 2,82 millions.

Ce montant est complété par une rémunérati­on variable atteignant au total 11,5 millions de francs, soit 2,9 millions de plus qu’en 2014. Considérés dans leur ensemble, les dix membres de la direction générale de l’établissem­ent, un effectif identique à celui de l’année précédente, ont perçu quelque 93,4 millions, contre 80,1 millions douze mois plus tôt. La rémunérati­on fixe de la direction générale, composée, outre Sergio Ermotti, de Tom Naratil, l e chef des finances, Markus Diethelm, Lukas Gähwiler, Andrea Orcel, Jürg Zeltner, Philip Lofts, Robert McCann et ChiWon Yoon, s’est hissée à 22,16 mill i ons de francs, contre 21,66 millions en 2014. La part variable s’est quant à elle largement étoffée, passant de 58,4 à 71,25 millions.

Quant aux douze administra­teurs de l’établissem­ent aux trois clefs, ils ont dans l’ensemble gagné 12,78 millions de francs, soit l é gè r e ment moins que les 13,04 millions versés en 2014. A lui seul, le président Axel Weber a perçu 6,03 millions, une enveloppe à peine supérieure à celle de 5,94 millions octroyée une année auparavant.

Sur l’exercice sous revue, les charges liées au personnel ont atteint au total 15,98 milliards de francs, contre 15,28 milliards en 2014. A fin décembre, la banque employait 60 099 salariés à plein temps. Elle a dégagé un bénéfice net de 6,2 milliards, 79% de plus que douze mois auparavant. Le rapport annuel fait également le point en matière de provisions en vue de régler les nombreux litiges, questions réglementa­ires et similaires auxquels l’institut fait face. Comme déjà annoncé, la somme provisionn­ée à cet effet se chiffrait à 2,98 milliards de francs à fin 2015, un montant à peine inférieur aux 3,05 milliards de la fin de l’exercice précédent.

Très nombreux litiges

Tout au long de 2015, l’établissem­ent a puisé dans cette enveloppe à hauteur de 1,17 milliard de francs. En parallèle, UBS a provisionn­é 1,26 milliard supplément­aire au titre des litiges, questions réglementa­ires et similaires. A fin 2015, l’ensemble des provisions se montait à 4,16 milliards, contre 4,36 milliards une année aupara- vant. Dans le document publié vendredi, UBS égrène la longue liste des affaires juridiques en cours. Celles- ci concernent notamment les activités transfront­alières de gestion de fortune, avec des procédures en cours aux Etats- Unis, en France, en Belgique ainsi que les investigat­ions sur les comptes liés à la Fédération internatio­nale de football associatio­n ( FIFA).

UBS doit encore affronter des procédures en lien avec la crise financière des « subprime » de 2008, notamment pour des créances hypothécai­res résidentie­lles ( RMBS) aux Etats- Unis, ainsi que celles consécutiv­es à la liquidatio­n des fonds de l’homme d’affaires américain Bernard Madoff déclarés en faillite, en Suisse et au Luxembourg.

UBS mentionne également ses démêlés à Porto Rico concernant des placements dans des fonds ou des emprunts municipaux, ainsi que ceux liés aux manipulati­ons de divers taux ( change, Libor, etc.) en Suisse et aux Etats- Unis. UBS doit aussi répondre aux accusation­s d’ententes illicites dans le négoce de métaux précieux en Suisse, entre autres.

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SERGIO ERMOTTI DIRECTEUR GÉNÉRAL D'UBS

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