Pour les papilles nippophiles
Au menu des vacances, dépaysement et détente représentent des valeurs sûres. Le défi consiste à les conjuguer harmonieusement, tant tout semble parfois les opposer. Si voyager n’a jamais été aussi rapide et aisé qu’aujourd’hui, le plaisir n’est pas toujours au rendez-vous.
Nul besoin pourtant de s’envoler pour l’autre bout du monde. «Le véritable voyage n’est pas d’aller vers d’autres paysages, mais d’avoir d’autres yeux», comme le rappelle Marcel Proust.
C’est toute l’ambition du restaurant japonais Umami, dont la cuisine signée Michel Roth est exécutée de main de maître par Franck Meyer et son équipe.
Le lieu, tout d’abord. Perchée sur le toit du bâtiment qui longe les quais, la terrasse procure ce qu’il faut de distance pour que le tumulte de la rue et la chaleur du bitume s’atténuent. Place à la sérénité, qu’un panorama époustouflant vient à peine troubler. La Rade paresse langoureusement, le Jet d’eau fait le fier, les Alpes et le Salève s’affichent en toile de fond. Difficile de rester insensible.
Des produits de haute lignée
L’assiette, ensuite. La carte japonaise aux influences françaises propose d’habiles compositions, classiques pour certaines, audacieuses pour d’autres, tels le maki poêlé au foie gras et le nigiri
crispy au saumon. Contrastes de textures et de températures procurent à ces préparations devenues des plats emblématiques du lieu relief et caractère. Une constante dans la cuisine du chef? L’utilisation de produits de haute lignée, provenant de fournisseurs renommés, et une réalisation particulièrement soignée.
Une exigence qui fait honneur à une cuisine japonaise trop souvent maltraitée sous nos latitudes, transformant le client en pigeon et la célèbre boulette de riz vinaigré en poule aux oeufs d’or.
La piscine, enfin. En guise d’ultime rafraîchissement, quelques mètres seulement séparent les tables du plan d’eau. Avis aux amateurs!