Deux résidents suisses armaient les gangs marseillais
Deux hommes arrêtés sur sol helvétique ont livré illégalement des kalachnikovs et des munitions aux malfrats du sud de la France, a annoncé lundi la justice française
La police française a démantelé deux trafics d’armes de guerre entre la Suisse et la France qui alimentaient le banditisme à Toulouse et à Marseille, a annoncé lundi le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, cité par l’agence Reuters et les médias français. Au total, quelque 300 à 400 armes auraient été écoulées en deux ou trois ans par ces deux filières. Neuf personnes au total ont été arrêtées.
Les deux fournisseurs résidaient en Suisse et étaient de nationalité suisse pour le premier et française pour le second. Cinq personnes ont été écrouées dans le premier dossier, dont un Montpelliérain et un Suisse qui alimentaient les cités toulousaines notamment en armes de guerre, dont des kalachnikovs.
Des armes de différents calibres, des kalachnikovs et un M16 avec sa lunette de précision et onze chargeurs, ainsi que quatorze kilos de munitions, ont été saisis lors des perquisitions menées dans les deux pays, en juin et juillet. Des explosifs, un kilo de cocaïne, des bijoux et 223000 euros en liquide ont également été saisis.
«Dans le premier dossier, les deux principaux mis en cause alimentaient des cités sensibles de Toulouse en armes de guerre, a déclaré Brice Robin. Dans le deuxième réseau de type différent, il y avait des importations d’armes de Suisse vers la France au rythme d’une à deux fois par mois depuis environ trois ans.»
Les armes étaient «destinées à des membres du grand banditisme traditionnel ainsi qu’à des figures emblématiques du narco-banditisme marseillais, dont certains impliqués dans des affaires de règlement de comptes», a-t-il ajouté.