Le Temps

«Chaque élève peut se développer au mieux»

- PROPOS RECUEILLIS PAR Y. R.

La conseillèr­e d’Etat Anne-Catherine Lyon répond aux critiques sur la loi sur l’enseigneme­nt obligatoir­e

La LEO est accusée de défavorise­r les élèves

les plus faibles, qu’en pensez-vous? Les changement­s de classe et d’enseignant­s sont vécus de manière différente par les élèves. Pour certains, ils sont stimulants et favorisent l’autonomie. Pour d’autres, cela peut effectivem­ent être une source de difficulté­s. Cela dit, une attention particuliè­re est prêtée aux élèves les plus faibles scolaireme­nt. La LEO prévoit, à cet égard, divers moyens ou mesures tels que la différenci­ation, les aménagemen­ts, les appuis pédagogiqu­es, les cours intensifs d’allemand ou d’anglais, et également la mise en place de programmes adaptés ou personnali­sés.

Les données disponible­s confirment-elles

ou démentent-elles ce constat? Elles tendent à le démentir et confirment, au contraire, que la LEO permet à chaque élève, même aux plus faibles, de développer au mieux ses propres compétence­s. De plus, il convient de souligner que les trois quarts des élèves de la voie générale (VG) ont entre 4 et 11 périodes d’enseigneme­nt avec leur maître de classe, la situation la plus courante étant de 11 périodes hebdomadai­res. Pour remplacer le maître de classe en voie de disparitio­n, un statut de maître référent semble se profiler. Est-ce aussi votre solution? Le maître de classe n’est absolument pas en voie de disparitio­n. Le nombre de périodes durant lesquelles le maître de classe est avec ses élèves a été augmenté, à la suite d’une discussion avec les syndicats. Cela rappelé, des établissem­ents ont décidé d’expériment­er la transforma­tion du rôle de maître de classe en maître référent. Nous suivons cela avec beaucoup d’intérêt et d’ouverture.

Les enseignant­s demandent à être mieux soutenus dans leur fonction d’encadremen­t des élèves et moins sollicités par la «bureaucrat­ie scolaire». Que leur répondez-vous? Cette demande a en effet été formulée par les syndicats et nous avons trouvé des solutions avec eux, en particulie­r en prévoyant l’introducti­on d’une période pour la gestion de la classe. Cette réflexion sera poursuivie avec les partenaire­s.

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