Le Temps

Les éloges d’Henri Leconte et Guy Forget

Les deux personnali­tés du tennis français saluent la performanc­e de Stan Wawrinka à l’US Open

- PROPOS RECUEILLIS PAR I.M.

HENRI LECONTE, ANCIEN JOUEUR

«Stan Wawrinka a livré un match fantastiqu­e en finale de l’US Open. Il a commencé à se lâcher à 5-2 dans le premier set pour jouer un tennis parfait. Il est le seul capable de manoeuvrer Novak Djokovic de cette manière. On pouvait craindre qu’il craque un peu physiqueme­nt, or c’est Novak qui n’a pas tenu la cadence. Je suis impression­né par la lucidité et la sérénité de Stan. On a l’impression que rien ne peut le bousculer. Il a énormément progressé à ce niveau-là. Trois titres sur trois surfaces différente­s… C’est un grand Monsieur. Un homme de finales. Un diesel. Il commence doucement, a besoin de se sentir un peu menacé avant de sortir un tennis fantastiqu­e. C’est un joueur atypique aussi. Il a une technique différente, il frappe très fort. Il utilise peu la vitesse de son adversaire. Au contraire, c’est lui qui génère une puissance énorme. Parvenir à faire imploser Novak Djokovic, c’est fort. Il ne lui reste que Wimbledon à gagner et je suis convaincu qu’il peut le faire. Surtout sur le gazon actuel, plus lent que celui des années 80. A 31 ans, il a marqué l’histoire du tennis et la marquera encore.»

GUY FORGET, ANCIEN JOUEUR, DIRECTEUR DE ROLAND-GARROS

«Trois titres du Grand Chelem différents en trois finales seulement, c’est prodigieux. J’avoue que j’en avais fait mon favori avant la finale. Je trouvais que Stan apportait plus de garanties que Novak. Il était plus percutant. Il était plus constant physiqueme­nt. Et, on l’avait vu à l’Open d’Australie et à Roland-Garros, il a des séquences de jeu qui font vraiment mal à Djokovic. A l’inverse, le Serbe s’était montré inconstant sur ce tournoi, avec des signes de faiblesse, des grosses erreurs par moments. Wawrinka a livré un très bon match. Moins bon qu’à Roland-Garros en finale mais suffisamme­nt pour battre Djokovic et remporter son premier US Open. Il y a six ou sept ans, Stan frappait aussi fort qu’aujourd’hui mais il avait des trous de concentrat­ion et n’était pas conscient de son niveau réel. Aujourd’hui, il sait qu’il peut battre tous les meilleurs joueurs du monde dans les plus grands tournois. Et il savait qu’il pouvait soulever ce trophée. En plus, c’est un super-gars. Ça fait plaisir de voir des mecs sympas qui gagnent.»

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