Air Berlin veut se faire une place sur le tarmac genevois
La compagnie allemande low cost tentera dès novembre prochain de s’imposer à Cointrin, face à Swiss notamment. Une première pour le transporteur allemand en partie détenu par Etihad Airways
Air Berlin débarque à Genève. L’arrivée inédite du transporteur allemand low cost, dont près de 30% du capital appartiennent à la compagnie dubaïote Etihad Airways, a été fixée au 14 novembre prochain, rapporte ce lundi le magazine Travel Inside. Objectif: relier jusqu’à trois fois par jour Cointrin à Düsseldorf en Allemagne. Pour ensuite diriger les passagers vers Abu Dhabi, les Caraïbes ou les EtatsUnis.
Plusieurs autres compagnies présentes sur le tarmac genevois desservent déjà la capitale du Land de Rhénanie-du-NordWestphalie. Dont Swiss (via le hub de Zurich). L’ex-transporteur national a dernièrement confirmé ses difficultés à maintenir sa rentabilité depuis Cointrin. Un plan de redressement est actuellement à l’oeuvre, parallèlement à l’étude d’une reprise des activités par Eurowings, la filiale à bas coût de Lufthansa Group, maison mère de Swiss.
Bataille helvétique
L’arrivée d’Air Berlin pourrait tout chambouler. En effet, Lufthansa doit décider à la fin du mois s’il compte louer une quarantaine d’appareils – avec leur équipage – auprès d’Air Berlin. Selon la Süddeutsche Zeitung, il s’agirait d’avions n’étant pas opérationnels à partir des principales plateformes que sont Berlin et Düsseldorf. Mais d’autres sources citées par des journaux concurrents pensent le contraire.
Quel que soit le scénario envisagé, il aurait pour but de combler en partie le déficit accumulé par Air Berlin. Tandis que la première compagnie aérienne allemande pourrait, via cette opération, se concentrer sur sa filiale Eurowings. Traduction: développer plus rapidement son réseau à bas coût, peut-être même en passant par Cointrin, soit au détriment de Swiss.
Eurowings prévoit déjà de renforcer son empreinte depuis Genève, avec jusqu’à trois liaisons par semaine à destination de Salzbourg. Coïncidence? L’offre de la filiale à bas coût du groupe propriétaire de Swiss est en tous les cas prévue dès janvier prochain.
Etihad avait déjà perdu une manche importante dans son combat helvétique contre Lufthansa. C’était l’année passée, lorsque la compagnie tessinoise Etihad Regional (ex-Darwin Airline, détenue à 49%), avait jeté l’éponge face à Swiss, en supprimant notamment deux routes stratégiques depuis Genève (Toulouse et Nice).