Green Cross: Martin Bäumle se défend
Accusé par Mikhaïl Gorbatchev d’avoir illégitimement pris le contrôle de l’organisation internationale, le président des Vert’libéraux dément
Martin Bäumle ne se démonte pas. Accusé par le fondateur de Green Cross International (GCI), Mikhaïl Gorbatchev, d’avoir manoeuvré pour prendre la tête de l’organisation internationale, le président des Vert’libéraux suisses se défend. Il estime que l’ancien leader soviétique est mal informé par son entourage.
Le 24 février, Martin Bäumle, président de Green Cross Suisse, a été élu président ad intérim de la faîtière, basée à Genève, dans le but affiché d’assainir ses finances. Considérant la manoeuvre comme un putsch, Mikhaïl Gorbatchev a claqué la porte et piqué la mouche. Dans une lettre adressée à toutes les sections nationales, le 9 mars, il a vertement attaqué la section suisse, affirmant en substance que des dons récoltés en 2016 n’avaient pas été alloués aux projets pour lesquels les donateurs avaient contribué.
Martin Bäumle rejette l’ensemble de ces allégations. «J’ai été élu lors d’une réunion du Conseil, dans des conditions légales parfaitement correctes», affirme-t-il. Et de rappeler qu’une assemblée générale sera convoquée à l’automne 2017 dans le strict respect des statuts. Il dit en outre soupçonner que Mikhaïl Gorbatchev soit mal informé par son entourage: «J’ai essayé de le joindre personnellement, mais son entourage ne le permet pas.»
Le Zurichois ajoute qu’il va désormais examiner si l’organisation faîtière, devenue insolvable, a correctement utilisé ses fonds. «C’est ce que les responsables d’alors essaient d’empêcher, affirme-t-il. Et ils n’ont pas peur d’utiliser Mikhaïl Gorbatchev pour dénigrer la section suisse et escamoter leur responsabilité dans le détournement présumé de 1,7 million de francs.»
Le Zurichois assure agir dans l’intérêt de l’organisation et pour préserver l’héritage de son fondateur, «ce que Mikhaïl Gorbatchev ne veut, ou ne peut pas voir pour l’instant».
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