Les start-up du spatial possèdent leur incubateur
Une dizaine de jeunes sociétés helvétiques sont soutenues financièrement par la plateforme suisse de l’Agence spatiale européenne
«Il y a un regain d’intérêt des investisseurs pour le domaine spatial, avec une volonté politique de pousser les entreprises à se développer dans ce secteur», constate José Achache, directeur d’AP-Swiss, la plateforme ambassadrice de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui a déjà financé 16 entreprises suisses utilisant des technologies spatiales à des fins terrestres.
AP-Swiss a présenté mardi à l’EPFL des outils destinés à soutenir les start-up souhaitant faire partie des quelque 50 entreprises suisses déjà actives dans le domaine du spatial. Parmi ces aides figure le nouvel incubateur ESA BIC Switzerland, inauguré en novembre 2016. Pilotée depuis Zurich, cette structure lancée par l’ESA et supervisée par l’EPFZ soutient notamment trois start-up romandes.
LiGenTec a mis au point un système de peignes de fréquence permettant de multiplier par 200 le volume de données transmises par la fibre optique. Ce gain d’efficience a pu être obtenu grâce au nitrure de silicium (Si3N4), une céramique très dure développée pour le domaine spatial. Pristem utilise des technologies spatiales pour développer des appareils médicaux, notamment un appareil de radiologie qui s’adresse aux pays émergents. Quant à Insolight, elle développe une nouvelle génération de cellules solaires à rendement élevé.
«Encourager et multiplier les innovations»
Les start-up sélectionnées et soutenues financièrement par ESA BIC Switzerland ne sont pas obligées de déménager dans l’incubateur zurichois. «Nous cherchons à encourager et à multiplier les innovations dans ce domaine», explique José Achache.
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