Les Fêtes de Genève entre les étincelles et la raison
Après la débâcle du Geneva Lake Festival, l’édition 2017 des Fêtes se redimensionne. Quelques nouveautés font leur apparition, mais la tradition est conservée
Le 21 février à 16 heures précises, les Fêtes de Genève sont temporairement sorties de l’ornière. Ce jour-là, leur nouveau directeur, Christian Kupferschmid, s’est mis au travail pour sauver l’édition 2017, menacée après le fiasco du Geneva Lake Festival qui a laissé 3,5 millions de francs de déficit. Aussi l’enthousiasme régnait-il pour la présentation, jeudi, de fêtes vivifiées.
Des grands et des petits feux
Parmi les nouveautés du 3 au 13 août prochains, plus d’étincelles: hormis le grand feu d’artifice, confié au Genevois Cédric Schaller d’EasyPyro, trois petits feux de quinze minutes seront tirés. Dans le Jardin anglais, une grande roue de 50 mètres avec nacelles climatisées dominera la cité de fin juin à octobre. L’île Rousseau hébergera une scène jazz et classique, bienvenue parmi les autres scènes aux différents styles musicaux. La Rade accueillera aussi le bal d’Alain Morisod, un brunch du terroir sur le pont du MontBlanc, une soirée white, une déambulation de girafes géantes, une illumination par des pots de feu. Chassés de la petite Rade l’an dernier, les forains, ces mal-aimés incontournables, se réapproprient le terrain avec 60 manèges, légèrement repoussés des abords immédiats des rives. Sans oublier une centaine de stands culinaires.
Une édition qui ressemble furieusement aux Fêtes d’avant la débâcle? «Disons que c’est un remix, répond l’ancien DJ Christian Kupferschmid. Il y a du sang neuf et des choses traditionnelles.» Logique, pour une manifestation qui vise l’autofinancement et génère ses recettes par la location des stands et manèges. Avec un budget de 4 millions de francs, le déficit prévu est de 400 000 francs. Cette année, il faudra faire avec, «mais cette situation ne sera pas viable à long terme», avertit Yves Menoud, président de Genève Tourisme & Congrès. Lequel lorgne du côté de la Ville ou du canton, qui n’attribuent pour l’heure aucune subvention à cette grande manifestation. Un autre scénario serait de rallonger de nouveau sa durée. Difficile à envisager, d’autant que les Genevois voteront bientôt sur une durée encore raccourcie. «Ce qui nous forcerait à arrêter», dit le président. Mais avant d’imaginer rendre les armes, il promet des étincelles jolies et raisonnables.
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