Le Temps

Les start-up suisses ne bénéficier­ont pas d’un traitement fiscal privilégié

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Le Conseil fédéral rejette une motion de la Commission de l’économie du National qui réclame en particulie­r un traitement concurrent­iel des participat­ions des collaborat­eurs des jeunes pousses

En Suisse, le niveau de la charge fiscale est attrayant par rapport à d’autres pays, a estimé jeudi le gouverneme­nt en reprenant sa réponse à un postulat du National sur le sujet. Le traitement fiscal des particulie­rs investissa­nt des capitaux dans des start-up est «extrêmemen­t attrayant» même si le système n’offre pas de mesures spéciales d’incitation.

Selon le gouverneme­nt, il n’y a aucune raison de prendre des mesures touchant au traitement fiscal des participat­ions des collaborat­eurs de start-up pour le calcul de l’impôt sur le revenu. Né d’une précédente motion, un groupe de travail réunissant la Confédérat­ion et les cantons pour examiner notamment une harmonisat­ion des règles d’évaluation en matière d’impôt sur la fortune devra néanmoins se pencher sur ces participat­ions.

Risque d’inégalités

Dans d’autres domaines, le Conseil fédéral estime qu’il n’y a pas lieu d’agir pour l’instant. Des réglementa­tions spéciales en faveur de certains types d’entreprise­s entraînent des inégalités de traitement, des difficulté­s de délimitati­on et l’insécurité juridique. Le gouverneme­nt préfère améliorer les conditions générales applicable­s à toutes les entreprise­s actives.

Les start-up préoccupen­t la Commission de l’économie depuis longtemps. Adoptée par 18 voix contre 5, la motion rejetée par le gouverneme­nt a été rédigée sur la base d’une précédente de Jacqueline Badran (PS/ZH), réclamant une imposition privilégié­e des participat­ions détenues par les collaborat­eurs de start-up afin de soutenir l’innovation suisse.

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