Le Temps

L’éditeur de Joël Dicker a dit non à Steven Spielberg

- VIRGINIE NUSSBAUM @VirginieNu­ss

Approché par le célèbre cinéaste américain pour adapter «La Vérité sur l’affaire Harry Quebert» à l’écran, l’éditeur de Joël Dicker a refusé. C’est le Français Jean-Jacques Annaud qui décroche la timbale. Le tournage a déjà commencé au Québec

On l’apprenait la semaine dernière: La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, best-seller du Genevois Joël Dicker, sera adapté au petit écran. Une série de dix épisodes commandés par TF1 et dont le tournage a déjà commencé au Québec. Le casting, internatio­nal, compte notamment Patrick Dempsey dans le rôle du personnage principal.

Une centaine de candidats

Derrière les manettes, le Français Jean-Jacques Annaud (réalisateu­r du Nom de la rose ou encore de Sept Ans au Tibet), sélectionn­é parmi une centaine de candidats… et pas des moindres. Invité dimanche prochain de Pardonnez-moi, Joël Dicker confie dans un extrait déjà diffusé de l’émission animée par Darius Rochebin que Steven Spielberg lui-même s’était montré intéressé pour adapter son livre. Mais Bernard de Fallois, l’éditeur de l’écrivain genevois, a fini par décliner l’offre car le réalisateu­r américain ne lui aurait pas accordé un minimum de son temps.

«Annaud a mieux compris le livre que moi-même. C’est un bonheur de voir les pages vivre devant moi» JOËL DICKER, ÉCRIVAIN

«De Fallois lui a dit: si vous êtes intéressé, vous devez venir à Paris déjeuner avec moi. On lui répond que Spielberg est très occupé, qu’il n’a pas le temps. Alors il a répondu: s’il ne vient pas, c’est que ça ne l’intéresse pas», raconte Joël Dicker.

Si ce dernier avoue avoir été «comme un chien fou avec les yeux brillants» en apprenant l’offre du célèbre cinéaste, associé au studio DreamWorks, pas de regrets pour autant. L’auteur trouve d’ailleurs que «les derniers films de Spielberg ne sont pas très bons».

Le romancier pourrait faire une apparition

De retour de Forestvill­e, petite localité canadienne accueillan­t le tournage de la série, le Genevois ne tarit pas d’éloge sur la direction de Jean-Jacques Annaud, qui n’a encore jamais travaillé pour la télévision. «Annaud a mieux compris le livre que moi-même. C’est un bonheur de voir les pages vivre devant moi.»

Quant à un potentiel petit rôle dans la série, Joël Dicker entretien le mystère: «Peut-être que j’apparaîtra­i comme figurant. Mais je ne vous révélerai pas de quelle scène il s’agit, pour que vous soyez obligés de tout voir!»

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