Première nuit de la photographie au bout du lac
De 17h à 2h du matin, au Grütli, à l’Alhambra ou au Musée d’ethnographie, les images de 45 photographes défileront sur neuf grands écrans. Le 14 octobre prochain marquera la première nuit de la photographie genevoise. «Il manquait une manifestation grand public et festive en termes de photographie, estime Véronique Lombard, coordinatrice. Et la projection est plus adaptée financièrement qu’un festival avec des expositions.» A l’Alhambra, c’est la thématique des migrations et du territoire qui a été retenue, avec des séries de Mark Henley, Yan Morvan ou Harry Gruyaert. «Cette touche internationale est amenée par un partenariat avec la Nuit de la photo de La Chaux-de-Fonds, dont nous reprenons une partie de la programmation. L’événement est suffisamment éloigné pour que nos publics soient différents, contrairement à la Nuit des images lausannoise.»
L’auditorium Arditi offre un focus sur les droits humains, avec une archive du Musée de l’Elysée sur l’échange de prisonniers de la Première Guerre mondiale revisitée par Agnès Geoffray, les travaux de Leïla Alaoui et de l’agence Rezo. Au Grütli, ce sont les Genevois que l’on met à l’honneur, avec des cartes blanches aux collectifs Lundi13 et Phovea ainsi qu’un zoom sur les lauréats genevois des Swiss Press Photo. Le Bâtiment d’art contemporain met évidemment en lumière des travaux plus conceptuels et offre une vitrine à la HEAD, tandis que le Musée d’ethnographie plonge notamment dans les images d’un géologue du XIXe siècle. A noter encore, une table ronde sur les enquêtes photographiques, trois studios photo et quatre expositions. Si le public est au rendez-vous, la manifestation pourrait devenir une biennale.
▅ No’Photo, le 14 octobre de 17h à 2h, à Genève.