PostFinance se réorganise et va biffer 45 emplois
PostFinance concrétise ses intentions de réduction des coûts et de refonte de ses structures. Il va réduire le nombre de ses succursales et bureaux. Les suppressions d’emplois annoncées fâchent Syndicom
PostFinance biffera au total 45 emplois dans les activités les plus touchées par l’automatisation et la numérisation des processus, a expliqué jeudi le porte-parole du bras financier de La Poste. La réduction d’effectif ne devrait pas entraîner de licenciements, celle-ci devant pouvoir intervenir à la faveur des fluctuations naturelles et des retraites anticipées.
La banque postale a lancé jeudi une procédure de consultation à cet effet. Celle-ci ne porte pas seulement sur les suppressions d’emplois, mais aussi d’autres mesures. Les centres de Kriens (LU), Münchenstein (BL) et Saint-Gall seront fermés.
Leurs activités seront reprises par les unités établies à Zofingue (AG) et Netstal (GL), dont les effectifs seront étoffés. Cette mesure concerne 160 personnes, auxquelles PostFinance entend proposer un emploi dans ses centres argovien et glaronnais.
La procédure de consultation concernera aussi l’examen du réseau des succursales. PostFinance prévoit de fermer les points les moins fréquentés. Les salariés concernés se verront proposer un poste dans une autre filiale ou une offre de formation dans le domaine du conseil à la clientèle.
Initiative «scandaleuse»
Le syndicat Syndicom a de son côté vivement critiqué certains aspects du projet de PostFinance. Jugeant l’initiative «scandaleuse», son porte-parole estime que le transfert des emplois se solde par une détérioration des conditions de travail et des baisses de salaire pour les salariés touchés.
Pour mémoire, le bras financier de La Poste avait fait part en novembre 2016 de sa volonté d’adapter sa stratégie dans un contexte de taux d’intérêt durablement bas.
A la différence de ses concurrents bancaires, PostFinance ne peut pas investir ses fonds sur le marché suisse des crédits et des hypothèques, à la suite d’une décision du parlement. PostFinance se trouve ainsi affecté plus durement que les banques par les taux d’intérêt négatifs.
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