Minestrone, un vent frais sur Montreux
Seize ans. C’est le nombre d’années durant lesquelles la ville de Montreux est restée sans artisan boucher. Grâce à Minestrone, la donne vient de changer. Le bâtiment qui abritait l’ancienne presse des imprimeries Corbaz s’est transformé en épicerie fine, dont les prix restent intéressants pour une clientèle de quartier. «L’idée était de faire revenir un commerce de proximité de qualité au centre d’une ville à l’esprit très international», explique David Lizzola, directeur du Groupe Léguriviera, société de primeurs en gros qui livre un millier de restaurants en Suisse romande et a fondé les épiceries Ratatouille à Bulle et à Vevey.
Pour cela, il s’est associé à Ezio Vialmin, à la tête de Tempo di pasta by La Rouvenaz, le laboratoire de pâtes fraîches lié à l’excellent restaurant italien du même nom situé un peu plus bas dans la ville. Troisième associé: le boucher Olivier Ruchet, très apprécié à Vevey. L’épicerie se présente en longueur, avec quelques places assises près de la vitrine et un grand comptoir en marbre sous d’élégantes lampes en bois. La partie laboratoire se trouve derrière une grande vitre.
Dans la vitrine réfrigérée, on retrouve les meilleures pâtes et raviolis frais de La Rouvenaz. Un grand choix de viande à la coupe, saucisses maison et viande rassise du boucher. Des salades garnies selon les saisons, à manger sur place ou à l’emporter. Au fond, les fruits et légumes côtoient d’autres coups de coeur des associés, tels les produits des Moulins de Sévery (VD), les huiles du chef Edgard Bovier du Lausanne Palace, quelques marques italiennes de qualité et produits sans gluten. Sur place, on peut prendre le temps de manger des pâtes cuites à la minute à accompagner de jus de fruits ou légumes frais personnalisés avec gingembre, citron et curcuma.
«On trouve tous les ingrédients pour mitonner un minestrone authentique. C’est la réunion des pâtes, des légumes et de la viande qui nous a soufflé le nom des lieux. Par la suite, on aimerait s’entourer d’artisans fromagers et boulangers pour donner à l’épicerie une dimension de marché couvert, en clin d’oeil à celui de l’époque au bord du lac», relève David Lizzola.