En attendant les élections, les dossiers clés de la future législature
Grands projets culturels, équilibre financier et développement urbain: les dossiers clés de la prochaine législature
même coup des problèmes de transport qui n’en finissent plus.
Le 17 janvier, la Confédération a annoncé que le troisième volet de financement des agglomérations laissera des miettes à Genève: 38,8 millions, alors que les ambitions genevoises se chiffraient à plus de 100 millions. La phase de consultation n’est pas terminée, mais l’extension des lignes de tram jusqu’en France voisine (Saint-Julien-en-Genevois) est compromise.
A vrai dire, le premier coup d’arrêt dans le dossier est intervenu en début de législature déjà. Le 18 mai 2014, les Genevois refusaient, à 51,1%, des voix de financer la construction de parkings en France. Une défaite avec un écart minime mais aux conséquences majeures.
«Dossier pourri»
«Depuis, le dossier est pourri», confie un ministre. Au coeur même du gouvernement, le feu sacré pour le Grand Genève semble en effet éteint, au point que les ministres des Transports et celui du Logement travaillent de manière non coordonnée. Plusieurs communes ont en effet annoncé qu’elles feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour freiner la construction de logements tant que les projets d’extension des transports publics n’étaient pas ficelés, a révélé la Tribune de Genève. Or, le canton ne parvient toujours pas au but qu’il s’est fixé, 2500 nouveaux logements par an, en accord avec le plan directeur cantonal adopté par le parlement. Que faire? Yvan Rochat, maire de Vernier et candidat des Verts au Conseil d’Etat, voit dans la nomination de Luc Barthassat, conseiller d’Etat PDC en charge des transports, une erreur initiale. «Ses prédécesseurs [les Verts Robert Cramer et Michèle Künzler, ndlr], croyaient profondément au projet d’agglomération. Luc Barthassat n’y croit pas. Le Conseil d’Etat ne peut pas faire le double du boulot en assurant le travail qu’il ne fait pas.» Candidate au Conseil d’Etat, la PLR Nathalie Fontanet charge le Vert Antonio Hodgers, même si elle regrette le «manque de coordination» au sein des services de l’Etat. Selon la députée, sa politique «crée des dommages financiers aux propriétaires qui veulent vendre leur terrain et donc des oppositions», mettant ainsi à mal l’objectif chiffré par le canton.
Dans la population également, l’élan d’une métropole en construction est retombé. Le 4 mars prochain, plusieurs communes voteront sur des projets de logements différents, approuvés par une majorité d’élus, mais contestés par des citoyens, parfois soutenus par l’association PicVert, l’Asloca des propriétaires de villas, pour faire court. Le défi du prochain gouvernement sera bien de faire disparaître le sentiment que le développement de Genève est un cheval fou.
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