JEAN-MARC HEINICKE
Président de l’ordre des chirurgiens genevois, Jean-Marc Heinicke est installé à son compte depuis 2009. Son revenu AVS se situe entre 250 et 750 000 francs par année. Davantage qu’un généraliste, mais moins que les plus gros revenus. «Il est vrai que je gagne très bien ma vie, admet le praticien de 51 ans, mais c’est justifié.» Il égraine: six ans d’études de médecine, six ans de formation de chirurgien, une spécialisation en traumatologie de quatre ans, puis une seconde en chirurgie viscérale de la même durée.
«Après dix ans comme premier chef de clinique, ma carrière en indépendant ne durera finalement que vingt ans, précise Jean-Marc Heinicke. Le tout sans compter les heures, en effectuant un travail délicat, avec de lourdes responsabilités. Il n’y a aucune démarche commerciale, mes patients viennent me consulter parce qu’ils ont confiance en mon travail, en ma réputation.» Son cabinet l’occupe environ trois demi-journées
par semaine et représente 10% de son chiffre d’affaires. Le reste de son activité s’effectue en clinique auprès de patients bénéficiant d’une assurance privée ainsi que, dans une moindre mesure, de patients étrangers.
A Genève, le tarif des opérations dans le secteur privé est négocié entre l’assurance et l’Association des médecins genevois selon une convention révisée en 2018. «Une opération du ménisque coûte 2100 francs, détaille Jean-Marc Heinicke. Si un praticien veut facturer davantage, il doit le justifier et prévenir le patient. Il ne faut pas croire que le secteur privé est complètement dérégularisé, nous sommes très contrôlés.» Il admet toutefois que «comme dans toutes les professions, il existe des abus, des médecins véreux. Il n’empêche que 99,9% des médecins exercent honnêtement.»
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«Comme dans toutes les professions, il existe des abus, des médecins véreux. Il n’empêche que 99,9% des médecins exercent honnêtement»