Le Temps

Moeller, un an de plus à la tête de l’ONU Genève

- STÉPHANE BUSSARD @BussardS

Le Danois va diriger pendant une année supplément­aire l’Office des Nations unies à Genève, à la demande du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres

La rumeur courait depuis quelque temps dans les coulisses du Palais des Nations. C'est désormais confirmé. Le Danois Michael Moeller est reconduit une année supplément­aire au poste de directeur général de l'Office des Nations unies à Genève. Il dirige le siège genevois de l'ONU depuis 2013 et son mandat expirait à la fin mars.

C'est le secrétaire général Antonio Guterres qui lui a demandé de poursuivre son mandat pour un an supplément­aire. L'organisati­on traverse une période difficile en termes budgétaire­s. A Genève, une partie du personnel va subir une baisse salariale de 5,1% dès le mois de juin. Les inquiétude­s quant au financemen­t de l'ONU persistent notamment en raison des menaces de coupes proférées par l'administra­tion de Donald Trump.

A son arrivée, Michael Moeller a reçu un mandat d'une durée limitée de quelques mois. Mais il a été officielle­ment nommé en 2015. A Genève, beaucoup percevront cette prolongati­on comme une bonne nouvelle tant l'actuel directeur général de l'ONU Genève a marqué de son empreinte la Cité de Calvin. Une ville qu'il connaît très bien pour y être venu s'établir à quatre reprises, la première fois en 1979, quand il a fait ses débuts à l'ONU au sein du Haut-Commissari­at pour les réfugiés.

Une nouvelle perception

Ancien directeur exécutif de la Fondation Kofi Annan, Michael Moeller a insisté dès ses débuts sur le besoin de changer le discours de la Genève internatio­nale en général, et de l'ONU en particulie­r. A ses yeux, il est important de faire comprendre à la population que l'ONU s'adresse à chacun et que chacun peut bénéficier du travail accompli par les Nations unies. C'est dans cette dynamique qu'il a mis en route le projet de changement de perception. Ses efforts ont été récompensé­s. En 2017, il a reçu le Prix de la Fondation pour Genève.

Dans une interview accordée au Temps, Michael Moeller le soulignait: «Sans la Genève internatio­nale, la Suisse serait un Etat très différent.» Pour lui, il est évident que les intérêts des Nations unies et de la Suisse convergent.

Depuis que l'ONU a adopté en septembre 2015 à New York son agenda 2030 et ses objectifs de développem­ent durable, Michael Moeller est persuadé que Genève a un rôle crucial à jouer dans la mise en oeuvre de ces objectifs, étant donné qu'il constitue un centre opérationn­el pour tous les défis cruciaux que la planète va devoir relever ces prochaines années.

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