Coup d’arrêt pour le tram lausannois
Le Tribunal administratif fédéral admet un recours contre un aménagement routier lié au projet et sacrifiant un petit bois. Le canton fera recours
Le Tribunal administratif fédéral (TAF) donne un coup d'arrêt au projet de tram entre Lausanne et Renens. Selon les juges de Saint-Gall, l'Office fédéral des transports (OFT) n'était pas compétent pour valider le défrichement d'un petit bois et les expropriations en lien avec la construction de la rampe routière Vigie-Gonin, à Lausanne. Cet aspect du projet, que les autorités tiennent pour indispensable à la réalisation du tram, devra donc faire l'objet d'une autorisation de construire délivrée par les autorités vaudoises.
La contestation venait notamment de l'association My Flon et son fer de lance, Toto Morand, le fondateur des magasins Pomp it up et Pompes funèbres. Qualifiant le jugement du TAF de «grande victoire», les commerçants opposants se sont rassemblés dans le petit bois du Flon pour sabler le champagne et baptiser chênes et ifs.
La présidente du gouvernement vaudois, Nuria Gorrite, regrette cet «écueil procédural» et annonce que le canton fera recours, en même temps que les communes concernées et les Transports publics lausannois (TL). Les autorités assurent que la décision du TAF ne devrait pas retarder la mise en service du tram prévue pour 2023, le calendrier de réalisation tenant compte d'éventuels recours jusqu'au TF.