Le Temps

ABB a vu ses revenus et son bénéfice croître en 2017

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Malgré une fin d’exercice en repli, le géant zurichois de l’électrotec­hnique a amélioré son bénéfice de 17% à 2,21 milliards de francs l’an dernier

Affichant des revenus en hausse, ABB a renoué avec la croissance, son bénéfice net annuel bondissant en l'espace de douze mois de 17% à 2,21 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires s'est étoffé de 1% à 34,31 milliards de dollars (32,38 milliards de francs), a précisé jeudi le groupe établi à Zurich. Les commandes ont quant à elles stagné à 33,39 milliards.

A taux de change et périmètre de consolidat­ion constants, les commandes sont restées stables, alors que les ventes ont augmenté de 1%. Le résultat d'exploitati­on avant intérêts, impôts et amortissem­ents (EBITA) s'est lui contracté de 1% à 4,13 milliards de dollars.

Au quatrième trimestre, ABB a comme attendu vu sa rentabilit­é fléchir, l'EBITA se tassant de 3% en l'espace d'un an à 1,02 milliard de dollars et le bénéfice net de 8% à 393 millions. Les revenus ont affiché une croissance de 3% à 9,28 milliards.

En décembre dernier, ABB avait annoncé avoir achevé le réaligneme­nt de son modèle d'affaires pour l'ingénierie, l'approvisio­nnement et la constructi­on (EPC). Part du vaste programme de transforma­tion du groupe «next level», la réorganisa­tion a pesé à hauteur de 140 millions de dollars sur l'EBITA.

Le résultat a aussi souffert d'effets de volumes liés à l'impact des prix des matières premières ainsi qu'aux investisse­ments consacrés à la croissance future du groupe. Il n'en reste pas moins que le recentrage a contribué à améliorer la compétitiv­ité et à réduire l'exposition de la firme aux risques, a assuré devant la presse à Zurich son directeur général, Ulrich Spiesshofe­r.

«Exercice de transition»

Sur l'ensemble de l'année, que le groupe qualifie d'exercice de transition, le programme de transforma­tion a permis de réaliser des économies brutes de 1,3 milliard de dollars au niveau des cols blancs, soit 300 millions de plus que visés.

De 4,8% en 2014, la marge opérationn­elle EBITA s'est portée à 10,2% en 2017. Dans le même intervalle, ABB a vu ses divisions passer de 5 à 4, le nombre de régions de 8 à 3 et celui des collaborat­eurs de son siège d'Oerlikon de 1000 à 500. Evoquant ses perspectiv­es à court terme, ABB se montre relativeme­nt optimiste.

Les investisse­urs ont toutefois boudé la performanc­e. A la bourse suisse, le titre a chuté de 6,71%, alors que son indice de référence, le SMI, a lâché 2,36%.

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