Giorgia Meloni L’héritière de l’histoire du XXe siècle
«Vous m’avez cassé les c…» Giorgia Meloni n’a pas peur de parler franc, parfois avec des pointes d’accent romain. Elle réagit à une question sur le fascisme et l’antifascisme. S’agace, car elle préférerait parler de son programme électoral. Ses racines s’ancrent pourtant dans les partis héritiers du fascisme. Avec Alleanza nazionale d’abord puis Fratelli d’Italia, dont elle prend la tête le 8 mars 2014.
Elle se fait vite remarquer dans les partis orbitant autour de la formation de Silvio Berlusconi jusqu’à en devenir, de 2008 à 2011, la ministre de la Jeunesse. Elle a alors 31 ans. C’était la plus jeune ministre de l’histoire italienne. On l’a alors vu combattre contre le «caractère factieux des livres d’école», autrement dit, trop à gauche. Sept ans plus tard, sa formation représente le troisième pilier de la coalition de centre droit. Si son score aux élections du 4 mars s’aligne avec les sondages d’aujourd’hui, elle aura doublé son nombre d’électeurs de 1,96% des voix lors des législatives de 2013.
Sa relation avec le Cavaliere n’a pas toujours été facile. Elle en a fait les frais en 2016, lorsqu’elle faisait campagne pour devenir maire de Rome. Alors enceinte, elle avait été invitée par le candidat de Silvio Berlusconi à «faire la maman» plutôt que de la politique. Deux ans plus tard, elle devient un membre indispensable du centre droit, ayant participé notamment à la victoire aux régionales en Sicile.
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